Interpellé depuis mars 2021, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche n’a jamais répondu. En tout cas, c’est ce que nous apprend le député Gerry Taama sur sa page Facebook.
Selon le député, sur 8 ministres interpellés depuis 2020 sur certaines actions de leur département, tous ont répondu, sauf le prof Ihou Wateba.
« Nous sommes les députés qui interpellent le plus le gouvernement, sur tous les sujets. (…) Nos ministres ne sont pas habitués aux interpellations et mettent parfois du temps à répondre. On relance parfois, en passant par le Premier ministre. À la fin, tous ont répondu (c’est bien pour la démocratie). Tous, sauf un, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche », aposté Gerry Taama sur sa page Facebook.
Selon le député, les questions adressées depuis le 25 mars 2021 au ministre portent entre autres sur le bilan des cours en ligne, comparativement aux cours en présentiel ; la différence observée dans l’application de ces cours en ligne entre les deux universités ; les dispositions prises pour faciliter l’accès à Internet aux étudiants ; l’évaluation de l’application Moodle, utilisée pour les cours en ligne ; l’état d’exécution du projet un étudiant, un ordinateur, présenté par le ministre à l’Assemblée nationale et les explications sur les retards liés au paiement des bourses et aides.
« Il me semble donc qu’à l’époque ces questions étaient pertinentes et méritaient une réponse pour situer l’opinion. Le ministre de l’Enseignement supérieur, contrairement à tous ses autres collègues, a choisi de ne pas y répondre. Et je déplore cet état de fait. (…) Pour moi, le développement est la capacité dont dispose un peuple d’affronter ses problèmes, ensemble dans sa diversité. Les actions de solidarité comme les installations de lampadaires, la lutte du gouvernement contre la pauvreté, des processus électoraux équitables et le contrôle de l’action gouvernementale par le Parlement procèdent de la même dynamique : renforcer la résilience, améliorer la gouvernance et sortir de la pauvreté dans laquelle végète malheureusement près de la moitié de notre population. Tous les choix comptent, toutes les actions comptent », poursuit le député.
Rappelons que conformément à l’article 96 de la Constitution togolaise, et les articles 123 et 124 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les ministres ont l’obligation de répondre aux questions des parlementaires dans le mois qui suit leur transmission.