En tant que responsable d’une organisation de défense des droits de l’homme, il avait demandé que l’armée prenne ses responsabilités en jouant le rôle d’arbitre entre le régime UNIR au pouvoir et son opposition. Et c’est cette sortie médiatique qui lui a donc valu son arrestation, avant son audition au Service de recherches et d’Investigations (SRI) où il n’était question de rien, puis son inculpation et son transfèrement à Mango, dans une prison du Nord du Togo, loin de sa famille.
A l’analyse du nouveau chef d’accusation, on peut sans ambages se faire une idée d’un règlement de compte ou d’un acharnement contre un responsable d’une organisation de défense des droits de l’homme qui devient de plus en plus dérageant.
Arrêté dans un premier temps sous le fallacieux et farfelu chef d’accusation d’incitation de l’armée à la révolte, le président de l’ASVITO, Olivier Amah POKO, a été victime d’une violation de ses droits, lors de prise de l’ordonnance de son transfèrement de la prison civile de Lomé vers celle de Mango, où il se trouve depuis plus d’un mois déjà. La prise de cette ordonnance de transfèrement par le juge d’instruction, soulignons-le, a été faite en l’absence de son conseil. Une attitude qui viole le code pénal togolais et qui a d’ailleurs provoqué le courroux du conseil du désormais prisonnier volontaire des autorités politiques togolaises qui n’a pas tardé de déposer un droit de recours.
Mais le ridicule ne tuant pas, les autorités judiciaires togolaises viennent de prouver à la face du monde leur cynisme en acceptant de faire le jeu ignominieux des autorités politiques qui cherchent à régler des comptes à un adversaire politique. Le nouveau chef d’accusation le prouve à suffisance. En effet, le juge d’instruction vient de signifier au chef d’escadron un chef d’accusation qu’il qualifie d’: «Appel au crime». Mais conscient des manœuvres et du plan machiavélique qui sont concoctés contre lui, le commandant Amah, via son conseil, a, par courrier récusé le juge d’instruction qui pour lui, est loin d’être indépendant.
A en croire une source proche du dossier, sur la base de ce nouveau chef d’accusation, le président de l’ASVITO va comparaitre le mercredi 03 juillet prochain. Mais pour le moment, personne ne sait exactement s’il doit comparaitre à Mango où il est détenu ou bien à Lomé. Notre rédaction suit de près ce dossier.
Augustin Koffi Koba, etiame.com