Vous vous dites opposants. Vous aspirez à diriger ce pays un jour.
Souvent surexcités de participer aux joutes électorales de la dictature , faisant fi des opportunités stratégiques qu’elles peuvent représentées malgré leur caractère pipé, sans aucun égard aux martyrs et aux souffrances des populations. C »est un fait. L’autre fait plus grave et révélé par les journaux L’Alternative puis plus tard Liberté, Un père, un fils, un petit clan sont assis sur le business du pétrole. Votre silence est tout un symbole. Et il ne s’agit pas de se complaire en communiqués ou audios ou réactions en demi teintes. Vos conseillers et experts en leur qualité de personnes aguerries qui aspirent à être dans l’entourage de possibles Présidents de la République doivent le savoir mieux que les ordinaires que nous sommes.
Vous vous réclamez de la société civile, heureusement celle qui n’émarge pas auprès des pétroliers made in Togo comme une certaine association de consommateurs que la presse révèle. Le scandale du pétrole t’interpelle.
Vous êtes reconnus, perçus comme gagnant bien votre vie, bénéficiant des marchés gré à gré et ceci en dépit de votre coloration politique, religieuse ou autre. Il vous arrive de faire ami ami avec la dictature contre le bien être de la majorité des Togolais. Le scandale du pétrole est un de trop et exige que vous sortez de votre confort usurpé et votre mutisme hypocrite, même si vous accompagnez le crime pour exister dans le Gotha des multi riches du petit Togo. Vous le devez à la majorité qui crève pour que vous maintenez un train de vie hors série.
Tu es citoyen ordinaire, vie brisée, horizon obscur, des tricycles te servent d’ambulance, l’eau impure ta boisson, les mouroirs te soignent pour t’offrir la mort, ton éducation est le cadet du soucis de la mafia et acolytes, à peine tu arrives à te loger, à te nourrir. Tu as l’impérieux devoir d’arracher ta dignité des mains de ceux font des richesses du Togo leur chasse gardée. In fine tu n’as rien à perdre.
Merci à l’équipe du journal l’Alternative pour cette enquête sur le pétrole, ouvrant la voie à une nouvelle prise de conscience individuelle puis collective à tous les niveaux.
Nous sommes en plein naufrage et l’étendue de la gangrène augure une fin bien douloureuse même si certains pour leur confort continuent de cautionner le mal et d’autres par leur silence et inaction éloignent l’inéluctable échéance. Juste une question de temps.
Que la providence veille sur chacun.
Fabbi Kouassi / FB