Le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) continue de sombrer dans le désordre et la guerre interne, malgré l’officialisation d’un nouveau bureau présidé par Robert Yao DATE. L’ancien président intérimaire, KONLANI, est récemment intervenu lors d’une émission télévisée pour éclaircir les événements qui ont entaché le premier congrès fin avril.
Le congrès du 29 et 30 avril a été marqué par une scène peu glorieuse offerte par les responsables et militants du CAR. Ce congrès a pris fin dans le chaos, avec plusieurs factions se déclarant légitimes pour succéder au fondateur, feu Yaovi Agboyibo. L’ancien président intérimaire, Konlani Yendouban, n’a pas hésité à désigner les responsables des « échauffourées » qui ont émaillé ce fameux congrès.
Selon ses déclarations, c’est le candidat Jean Kissi, mécontent du faible nombre de ses partisans au sein des fédérations, qui a mobilisé quelques-uns de ses partisans pour empêcher la poursuite des travaux. « Maintenant qu’il [Jean Kissi, NDRL] a réalisé que sa liste ne peut pas passer, ses partisans ou même ses hommes de main sont venus ouvrir la porte pour empêcher le vote », a indiqué M. Kolani, soulignant que ce sont « les partisans de Jean Kissi qui ont empêché les élections… ».
Konlani Yendouban a continué ses révélations en déclarant qu’à un moment donné du congrès, « les hommes de main de M. DATE » sont également arrivés pour montrer qu’ils ne se laisseraient pas faire. Ainsi, pour le poste de président du parti CAR, tous ces « héritiers politiques » de feu Agboyibo étaient prêts à recourir à la force pour faire passer leur candidature.
Où sont donc passés l’esprit démocratique et le charme intellectuel pour lesquels feu Me Yaovi Agboyibo s’était illustré sur la scène politique togolaise ? Au sein du CAR, ces valeurs semblent avoir été oubliées au profit de querelles de pouvoir et de luttes internes destructrices.
La situation au sein du CAR est si précaire que le parti risque de s’imploser avant les élections. Les dissensions internes, le désordre et les luttes de pouvoir incessantes menacent la stabilité du parti politique. Les différents camps rivaux s’affrontent violemment pour obtenir le contrôle du parti, mettant de côté tout esprit démocratique et l’intégrité dont feu Me Yaovi Agboyibo était autrefois le symbole.
Les querelles incessantes lors du dernier congrès ont exposé au grand jour les divisions profondes qui minent le CAR. Les tensions entre les partisans de différents candidats ont atteint un niveau alarmant, avec des actes de violence et des blocages délibérés pour empêcher le déroulement des élections internes. Les ambitions personnelles et les luttes de pouvoir semblent prendre le pas sur l’intérêt collectif du parti et sa mission politique.
Dans un climat aussi instable, il est difficile d’imaginer que le CAR puisse maintenir son unité et sa cohésion pour affronter les prochaines élections. Les dissensions internes continueront probablement de s’aggraver, affaiblissant davantage le parti et sapant sa crédibilité auprès des électeurs. À moins qu’une résolution rapide et pacifique des conflits ne soit trouvée, il semble probable que le CAR se dirige vers une implosion imminente.
Cette fragmentation interne pourrait également profiter aux autres partis politiques, qui pourraient tirer avantage de la désunion du CAR pour renforcer leur position et obtenir un avantage stratégique dans la course électorale. Les conséquences de l’implosion du CAR pourraient donc s’étendre au-delà du parti lui-même et avoir un impact sur le paysage politique dans son ensemble.
Dans l’état actuel des choses, il est impératif que les membres du CAR prennent conscience de l’urgence de la situation et travaillent ensemble pour trouver des solutions pacifiques et constructives. Sinon, le parti risque de se déchirer complètement, affaiblissant ainsi le pluralisme politique et privant les électeurs d’une alternative crédible lors des prochaines élections.
Source : lequotidien228