Le ministre de la Fonction Publique et de la Réformes Administrative a situé l’opinion sur la forme que prendra le dialogue annoncé et attendu par les Togolais. Le gouvernement ouvrira un dialogue inclusif mais évitera que ce soit un forum pléthorique, a indiqué le natif de Siou lundi dernier au micro de radio Kanal Fm, une radio de grande écoute de la place.
«Cette fois ci, quelles qu’en soient les circonstances, il faut que nous réalisons les réformes pour ne pas être dans le statut quo », a-t-il fait savoir et de préciser comment cela se fera. Il ne s’agit pas de rééditer la conférence nationale souveraine, a-t-il martelé, reprenant mot à mot le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé qui a martelé cette position dans son interview au magazine Jeune Afrique. Ce que demande la CEDEAO aux Togolais, a indiqué Gilbert Bawara, c’est le respect de l’ordre constitutionnel. « La CEDEAO demande le respect des institutions démocratiques légalement établies. Nous sommes respectueux de la démocratie. La démocratie signifie, le pluralisme des opinions. Ça signifie le respect de tous les avis. Nous tiendrons en compte les idées et avis de tous ceux qui ont été consultés et en même temps de tous ceux qui ne l’ont pas été », a poursuivi M. Bawara.
Il n’y aura pas de médiateur ni de facilitateur extérieur
Le Togo n’a pas besoin de médiateur ni de facilitateur extérieur, a indiqué Gilbert Bawara au cours de cette émission. Une position qui dit-il, est largement partagée par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’organisation sous régionale. A la 52ème session de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO tenue à Abuja, la conférence a examiné la question de la médiation et de la facilitation au Togo et à l’unisson, rapporte M. Bawara, les chefs d’Etat ont considéré que la situation au Togo ne nécessitait nullement ni de médiation, ni de facilitation.
« Dans quelles circonstances le président du Ghana a eu à nous aider. En marge d’une réunion en octobre 2017 à Niamey, réunion à laquelle participait 05 chefs d’Etat, ils ont demandé au plus voisin du Togo, c’est-à-dire le ghanéen de suivre la situation et de leur faire des comptes rendus. Le président en exercice de l’Union africaine dans son bon rôle, avait estimé que quand il y a une situation, il faut écouter tout le monde. A l’issue de toutes ces initiatives, ils ont estimé que toutes les conditions sont remplies afin que les Togolais engagent un dialogue entre eux.
La CEDEAO exclut catégoriquement l’idée de médiation ou de facilitation. La seule chose que la conférence a demandé non pas seulement au président ghanéen et guinéen, mais en y ajoutant les présidents béninois et burkinabè, c’est de continuer à suivre la situation au Togo et chaque fois que de besoin, d’aider à surmonter les situations de blocage », a souligné le ministre de la Fonction Publique et cadre du parti au pouvoir, UNIR.
Il a estimé que toutes les conditions étaient enfin réunies pour aller à un dialogue entre les Togolais, qui feront au besoin, appel à une personnalité politique issue des rangs du pouvoir ou de l’opposition pour conduire les débats.
Plusieurs sources parlent de l’ancien ministre Pascal Bodjona, qui selon ces sources aurait donné son accord pour conduire les travaux. L’intéressé ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.
A.Y.
source : afreepress
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