A la plainte d’un internaute affirmant la semaine dernière qu’il « n’est pas encore tard pour que l’Université de Lomé trouve une autre banque de plus à l’UTB pour servir les étudiants », parce que « ça devient humiliant tout ça », un autre partage, en réponse, poste ceci : « On appelle ça un manque de vision. En oubliant que ces petits portefeuilles seront des gros portefeuilles demain. Je ne garde pas de très bons souvenirs du traitement que nous réservaient les agents de cette banque quand on venait retirer nos aides. Dès que j’ai commencé par travailler, j’ai directement changé de banque ». Le mot est lâché.
Avant de faire quelque remarque que ce soit, il convient de préciser qu’en dehors de l’Union togolaise de banque (UTB), d’autres sociétés financières telles que Ecobank et la Poste sont commisses pour desservir les apprenants de l’Université de Lomé. Cela dit, les services tant à UTB que dans les deux autres banques ne sont pas pour satisfaire ceux qu’ils sont censés traiter de manière polie.
L’irrévérence des banques envers les étudiants date depuis Mathusalem, mais l’UTB a ravi la palme en cette catégorie. On se demande pourquoi un étudiant au guichet n’est pas autant respecté qu’un monsieur venu faire un versement, qui plus est tiré à quatre épingles. Au martyre que représente le fait de se mettre en rang sous un soleil de plomb des heures durant devant des agences UTB, on ajoutera bien d’autres incommodités commises d’office à ces pauvres apprenants dont le seul péché est d’y avoir un compte. Au rang de ces incommodités, le ton discourtois des agents au guichet et leur condescendance à nulle autre pareille tiennent le haut du pavé. C’est à croire que ce sont leur argent que les étudiants viennent quérir. De la mine déconfite à l’humeur de chien enragé, tout est fait pour pousser à bout ces clients qu’ils doivent prendre pour des quantités négligeables. Passons ! Mais quel étudiant n’a jamais souffert de ces impertinences-là ? Nous-même n’avons pas attendu la fin de notre cursus pour changer de banque, à voir comment on nous malmenait, chaque fois qu’il s’agit de procéder à une opération. N’allez pas jusqu’à faire votre demande de carte de guichet automatique (GAB), vous boirez le calice de la désinvolture jusqu’à la lie.
Comme l’internaute susmentionné dont nous préférons garder l’anonymat, comme nous qui traçons ces lignes, beaucoup d’étudiants, font une croix sur cette banque qui n’a de banque que l’apparence, une fois terminé leur cursus universitaire. Nous sommes bien d’accord que le nombre pléthorique de ces clients n’arrange pas le personnel, mais ce n’est nullement une excuse pour avilir des clients, fussent-ils étudiants. C’est triste qu’une société financière étatique traite ceux qui sont la relève de cette façon. Il ne saurait y avoir mille mots pour dire la chose : c’est bien un manque de vision. Et c’est bien regrettable.
Source : Le Correcteur