607 milliards FCFA en 2024. C’est le montant qu’envisage de mobiliser le Togo sur le marché des titres publics Umoa-Titres. Pour ce faire, le Trésor public a d’ores et déjà lancé un appel d’offres pour collecter 25 milliards FCFA auprès des investisseurs ouest-africains. Si la clôture de cette première sortie de l’année est annoncée pour le 12 janvier 2024, le Togo a cumulé 580 milliards FCFA d’emprunt sur le marché financier régional, légèrement au-dessus de son objectif de départ, comme l’indiquent les canaux officiels. Les autorités affirment par ailleurs que les ressources collectées serviront à financer en partie le budget du Togo, gestion 2024. Ce budget s’équilibre en recettes et en dépenses à 2179 milliards FCFA. Il est à noter que comparativement à l’année précédente, il y a cette fois une hausse de 5,7%, le montant de 2023 s’élevant à 574 milliards FCFA. Année 2023 où le Togo de Faure Gnassingbé a écoulé quelque 580 milliards FCFA d’emprunt sur le marché financier régional, légèrement au-dessus de son objectif de départ. Pour une grosse somme, 580 milliards FCFA est une grosse somme.
Il n’y a pas d’année où le Togo ne fait pas de levée de milliards auprès des investisseurs de la zone UEMOA. Un jour, il lève 30 milliards, le lendemain 31. Ainsi de suite. Mis bout à bout, ces emprunts deviennent une bagatelle dont on se demande qui les épongera. On n’a pas fini de payer la précédente, mais voilà qu’on commence à en contracter d’autres. Chaque fois que ces prêts sont validés, les autorités parlent de succès sans que l’on comprenne comment peut-on s’endetter tout en s’estimant heureux. A moins que ce ne soit une joie pour elles de cribler de dettes un pays économiquement exsangue depuis bien longtemps. Le tout n’est pas de mobiliser milliards sur milliards, l’important est bien les convertir en réalisations. Or en matière de réalisations, on ne peut pas dire que ces milliards aient servi à quelque chose. Malgré ces milliards, jamais les Togolais ne sont aussi affamés qu’aujourd’hui, leur pouvoir d’achat n’a été aussi limité que par les temps qui courent. Leur espoir en l’avenir, lui, est quasi compromis, eux qui vont de crise en crise, d’incendies de marchés en incendies de marchés. Pauvre contribuable qui paiera les inconséquences d’un régime à bout de souffle !
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.tg