« De tout cœur avec Ousmane Sonko et je prie pour le Sénégal »
Je ne cesserai jamais de le dire, l’ennemi de l’homme noir, c’est l’homme noir. Il ne faut pas aller chercher loin.
Le verdict du tribunal de Dakar est le plus curieux du monde. Ousmane Sonko était accusé de viols répétés par une employée d’un salon de massage. En dépit du fait que les avocats de Sonko avaient refusé de plaider au cours du procès, Sonko est aujourd’hui reconnu non coupable pour la plainte principale. Par contre, il est condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », une peine qui suffit à le rendre inéligible pour la présidentielle de février 2024. Il faut savoir qu’au Sénégal, si on est condamné à une peine de prison ferme de plus de trois mois, adieu la candidature.
Mais au même moment, Macky Sall appelle à un dialogue national chargé entre autre de voir cet article sur le nombre de mois de peine de prison rendant inéligible un candidat. Le piège est simple: tu es condamné, tu viens à mon dialogue et on pousse le curseur sur 36 mois et tu pourras te présenter, tout en m’étant entièrement redevable. Echec et mat.
Je sais qu’en politique tous les coups sont permis, mais là, on nage dans les tréfonds de la sournoiserie la plus abjecte. Qui va ressusciter les morts tombés lors des affrontements liés au jugement sur le viol? Corruption de la jeunesse? Adama, on peut faire ça. Ils sont allés loin trouver ça.
Ousmane Sonko a tout mon soutien. Il est téméraire et résilient. Comme je l’avais dit dans une précédente publication, si Wade avait fait pareil, Macky Sall n’aurait pas été président.
Je sais que les Sénégalais ne se laisseront pas faire. Mais après combien de morts et de destructions. Que se passe-t-il quand on est sur le fauteuil présidentiel? Si c’est pour devenir comme Macky Sall, pardon, présidence-là n’a qu’à rester. C’est quoi même ça?
Manifestons vivants.
Gerry Taama »