Arrêté le 29 avril dernier à son domicile, Djimon Oré a été jugé et condamné le 18 mai dernier à 2 ans de prison ferme pour outrage aux représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles.
Une condamnation qui, selon, Komi Wolou, le premier responsable du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), a l’air d’une vengeance puisque « les propos de Djimon Oré sont purement politiques ».
« Ce n’est pas le fait qu’un homme politique dise que vous êtes coupable de telle, que cela soit forcement une vérité. Même si ce n’est pas une vérité, c’est son analyse politique. Il a dit sur le plan économique que le pays est en ruine. Et c’est vrai. Il dit que nous sommes en présence d’une population instrumentalisée, que l’armée togolaise est une armée d’occupation… Tout ce qu’il a dit, beaucoup d’hommes politiques le disent », a-t-il indiqué avant d’ajouter « Peut-être qu’il a comparé le Togo à un camp de concentration Nazi. On peut dire qu’il y a une exagération. Mais ce sont des propos politiques. Si ces éléments de langage doivent amener à condamner un homme politique, c’est qu’il y a vraiment un problème par rapport à la liberté d’expression ».
Pour ce professeur de droit, si Djimon Oré devrait être condamné pour ses propos, cela devrait être avec sursis. « Il a eu à dire qu’on suce le sang des Togolais, mais c’est une façon figurée de dire les choses. Maintenant supposons qu’il soit coupable, la justice qui le condamne à 2 ans d’emprisonnement ferme. Quel est l’objectif ? Est-ce que c’est une vengeance ? C’est pour cela que le droit met à la disposition du juge beaucoup de moyens. Si vous trouvez que ses propos sont exagérés, condamnez-le avec sursis. La vertu du sursis c’est de dire au prévenu de faire attention. On n’aurait pu le condamner avec sursis », a-t-il martelé.
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