Au Togo, les sorties sur le marché financier régional se suivent et se ressemblent. En début de semaine dernière, le Togo de Faure Gnassingbé a obtenu 33 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), alors qu’il ne voulait que 30 milliards. L’objectif était, apprend-on, d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Togo. Cette sortie s’est effectuée au terme d’une émission simultanée d’adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) de durée 182 jours et d’Obligations assimilables du trésor (OAT) de 3 ans et 5 ans.
26 milliards FCFA ont ainsi été levés via les Bons assimilables du trésor (BAT) de maturité 182 jours, et 7 milliards FCFA via les OAT de maturité 3 ans. En français facile, le Togo a contracté des dettes, comme à l’accoutumée. La dernière en date c’était le 7 avril dernier où 32 milliards ont été empruntés. Dettes publiques sur dettes publiques, le Togo n’en sort vraiment pas grandi, et à chacune de ces sorties, bien des citoyens se demandent à raison à quand le réajustement de ces dettes aux coûts réels des charges publiques, ainsi qu’au profit tangible de la population.
On ne sait pas davantage sur quels critères les prêts sont faits, si le parlement a été consulté quant à sa faisabilité, encore moins si les dettes contractées ont été utilisées à leurs fins. On a tôt fait d’oublier que le parlement en question n’a d’existence que le nom, que l’opposition comme il doit en exister dans une réelle démocratie n’y a pas voix au chapitre, bref qu’il n’y a de fait pas de contrôle parlementaire. Un régime à l’allure d’un bateau ivre dont personne ne connaît la destination. Regrettable.
Le Correcteur