La semaine dernière, Aboudou Assouma et ses pairs ont amusé la galerie en organisant à Lomé des journées portes-ouvertes pour faire connaître aux populations la Cour constitutionnelle. Une occasion pour le leader de l’Union des Forces de Changement (UFC), Gilchrist Olympio, invité officiellement à la cérémonie de clôture, de surprendre encore l’opinion.
Depuis son ralliement au « club du petit » à travers un accord dit de redressement économique et politique du Togo, signé le 26 mai 2010, avec le Rpt devenu aujourd’hui Unir (Union pour la République), l’opposant préhistorique, visiblement, a perdu tous ses repères. Même son propre passé d’homme politique lui échappe.
Interrogé par les journalistes à la fin de la cérémonie au sujet de la Cour constitutionnelle, l’opposant converti a surpris son monde par ses réponses. « Nous avons un instrument (Ndlr : Cour constitutionnelle) très important pour la démocratie ou pour les partis politiques et surtout pour l’avenir de notre pays », a-t-il chanté. Curieux n’est-ce pas ? Et pourtant, Gilchrist Olympio a plusieurs fois souffert le martyre avec cette Cour dont il vante aujourd’hui les mérites. En 1998, 2003, et 2010, malgré de graves irrégularités qui ont entaché les présidentielles, la Cour constitutionnelle dont la vocation est de régler les contentieux électoraux, a choisi sans surprise le camp du pouvoir. Alors que, selon des sources, les résultats étaient toujours en faveur de l’UFC, ancienne version, son parti. Aujourd’hui en 2013, rien n’a changé. C’est la même Cour qui est là, sans réforme ; mais c’est elle que loue aujourd’hui le Maréchal.
En quoi donc une institution de la République comme la Cour constitutionnelle qui cautionne les fraudes électorales et qui est fortement caporalisée peut-elle contribuer à l’instauration de la démocratie et d’un État de droit au Togo ? Seul Gilchrist a la réponse. Surtout qu’il a bénéficié de ses services pour sceller le sort des 09 députés de l’ANC, exclus au parlement. Il en aura encore besoin certainement pour les consultations électorales en cours.
PCK.
L’Alternative Togo