Au 228, malgré les nombreuses réconciliations « armée-gnassion » initiées, les relations ont été toujours tumultueuses entre les forces de « désordre » et les populations. Les premiers se prennent pour des petits dieux et disposent du droit de vie et de mort sur les seconds qui, eux,n’ont aucun droit. Ils sont de pauvres civils tandis que les hommes en calotte et godillots représentent l’ordre, la loi, l’Etat.
C’est lors des manifestations publiques de l’opposition que le phénomène s’observe plus. Ils engagent une chasse à l’homme contre leurs compatriotes qui sont poursuivis et traqués comme des gibiers. Si par malheur, des manifestants tombent entre les mains des hommes en tenue, ceux-cileur refont carrément le portait.Ils sont bastonnés, matraqués bien et même parfois zigouillés. Les plus chanceux sont balancés dans les fourgons comme des sacs de charbon de Kparatao et atterrissent derrière les grillages.
Les exemples foisonnent. Mohamed le pauvre laveur de voiture et Moufidou ne manifestaient même pas avant d’être expédiés à l’enfer par des hommes en treillis à la gâchette facile.
Le site spécialiste en désinformation « republicoftogo.com » nous fait savoir que des agents de sécurité font face à des poursuites judiciaires. « Quatre policiers ont été remerciés et font face à des poursuites judiciaires », a indiqué dimanche le ministre de la Sécurité, DamehameYark. « D’autres ont été mis à pied pour 6 mois », peut-on lire. Il paraît qu’ils sont accusés d’être impliqués dans des trafics ou de faire un usage excessif de la force. « Il y a des comportements totalement inadmissibles », a déclaré le ministre.
D’habitude, quand les « kpovitô » arrêtent des malfrats ou des citoyens indélicats, ils sont sous les feux de la rampe sur la « TéVéTé ». Pourquoi quand il s’agit des forces de « désordre », ils sont surprotégés ? Comment rétablir la confiance avec les hommes en treillis quand ils sont considérés comme des supers citoyens ? Il faut que de plus en plus, les écarts des policiers soient sanctionnés et portés à l’attention des populations.
Liberté