« Le zèle est bon pour les sages, mais on le trouve surtout chez les sots » (Thomas Fuller)
Petit Jésus aurait-il rendu visite aux cadres et sages du parti UNIR en cette fin d’année ? Ceux-ci ont décidé de freiner les ardeurs de leurs maires et autres conseillers municipaux qui font montre de zèle excessif dans des mairies. Devrions-nous dire mieux vaut tard que jamais ?
Le temps des délégations spéciales où la quasi-totalité des présidents étaient acquis à la cause du parti présidentiel et posaient des actes d’une autre époque semble tirer vers sa fin. Avec des conseillers municipaux appartenant à différentes couleurs politiques, la gestion unilatérale et de façon opaque ne peut plus prospérer. Mais même si des maires ont jugé nécessaire de poursuivre l’œuvre de certains présidents de délégation spéciale, avec la note de service prise lundi 14 décembre 2020 par Atcholi Aklesso, Secrétaire exécutif du « Grand parti UNIR », un frein a été porté aux assauts de certains conseillers municipaux.
« Il nous a été donné de constater que certains élus municipaux de notre Grand parti prennent des initiatives unilatérales sans consultation préalable des instances dirigeantes et au préjudice du parti. Dans le respect de la discipline et des principes du parti, il est rappelé à l’attention des maires, adjoints aux maires et conseillers municipaux UNIR que toute initiative à entreprendre dans l’intérêt ou qui engagerait le parti UNIR, requiert impérativement et dûment l’avis préalable des instances dirigeantes. Le respect de cette formalité est de rigueur et tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes du parti », précise la note. La frilosité du Secrétaire exécutif l’a empêché de préciser les « initiatives » dont il est question.
Des présidents de délégation ont pillé des mairies, mais parce que ces pillages n’engageaient pas le Grand parti UNIR, aucun d’entre eux n’a été sommé de rendre compte à leur départ. Comment alors leurs successeurs dont la majorité sont du même parti ne vont-ils pas emboiter les pas aux devanciers ? Des présidents de délégation spéciale ont vendu des réserves de l’Etat ; certains ont leur propre maison dans des réserves. Aujourd’hui, des maires tentent de déloger des citoyens de leurs maisons au motif que les emplacements occupés appartiennent à l’Etat, ce qui est totalement faux. Si ce sont ces actes que le Secrétaire exécutif veut faire cesser, il sera applaudi. Mais autrement, il existe des textes qui régissent le fonctionnement des mairies et avec la diversité de partis politiques qui composent les membres des mairies, on se demande pourquoi la note de service n’est pas plus directe.
Les militants de parti cherchent tous à tirer profit, surtout lorsqu’il est avéré que le lait et le miel sont accaparés par les « haut d’en-haut », et que ce sont des miettes qui sont jetés aux moins nantis.
On veut espérer que la même initiative prendra forme avec la fonction publique où la gestion de la chose publique rime avec légèreté, népotisme, cupidité, intérêt personnel, corruption chez beaucoup de membres du Grand parti UNIR !
Godson KETOMAGNAN
Source : Liberté