Depuis plusieurs mois, le Petrole-Gate, du nom de ce scandale révélé par le journal l’Alternative continue d’alimenter l’actualité. Ce dossier tentaculaire avec des imbrications politico-judiciaires est loin de révéler tous ses secrets. Au-delà des tracasseries judiciaires orchestrées par les Adjakly, fortement mis en cause dans cette affaire, c’est la fuite dans la presse du rapport d’audit de l’inspection d’Etat qui relance indubitablement le débat. Ce rapport explosif a bien évidemment remis au goût du jour les allégations fouillées et documentées par le Bihebdomadaire togolais. Seulement, c’est l’incompréhension qui règne toujours au sein de l’opinion dans la mesure où ceux qui ont été nommément mis en cause ne sont pas (du moins pour le moment) inquiétés, et ce, malgré les recommandations on ne peut plus claires du rapport d’audit sur les malversations et les montages des faussaires du Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPPP).
Les recommandations du rapport surtout ses recommandations qui concernent les acteurs que sont l’ancienne ministre Bernadette Legzim-Balouki, Francis Adjakly, Kondo Comlan Koffi, etc.L’audit a couvert la période de 2011 à septembre 2020 et a été réalisé entre le 29 juillet et le 18 septembre 2020.
Ce que nombre de Togolais ignore encore, c’est que, Carole Adjakly et Déborah Adjakly les filles de Francis Sossah Adjakly sont encore à ce jour membres du CSFPPP malgré les malversations contenues dans le rapport.
Pour ce qui est de Monsieur Kondo Komlan, il reste à ce jour le coordonnateur du CSFPPP malgré sa mise en cause dans le rapport.
Francis SossahAdjakly qui est mouillé jusqu’aux os, reste non seulement le conseiller de l’ombre, mais plus grave, c’est sa nouvelle société TPC (Togo Phoenix Corporation) qui continue d’assurer les commandes du pétrole.
L’Etat togolais laisse transparaître une impuissance notoire dans cette affaire, ce qui amène des observateurs de la vie publique togolaise à s’interroger sur la volonté et la capacité des premiers responsables à assainir ce milieu. Quelle est cette République qui est impuissanteà mettre à la place qu’il faut, des voleurs identifiés comme tels par un rapport des inspecteurs de finances, qu’elle a elle-même commandité? La question reste posée d’autant plus qu’on voit avec quel enthousiasme et fougue l’on traite les larcins. Donc, devant les Adjakly et Cie, cette inspiration a subitement disparu ?
Plus cocasse dans cette affaire, Fabrice Affatsawo Adjakly qui a porté plainte contre le Journal l’Alternative qui a le mérite de révéler ce scandale, continue de narguer les gens, poursuit ses allers-retours sans être inquiété.