La 7e Conférence internationale de Dakar sur le « panafricanisme de combat et anti-impérialisme » s’est ouverte ce jeudi 24 octobre dans la capitale sénégalaise. Cette rencontre de cinq jours, qui se poursuivra jusqu’au 28 octobre, rassemble des organisations panafricaines venues des quatre coins du continent, ainsi que des militants anti-impérialistes d’Amérique, d’Asie et des Caraïbes.
Initiée par la Dynamique unitaire panafricaine (DUP), la conférence devait initialement se tenir en Guinée-Bissau. Mais face aux obstacles dressés par le pouvoir en place, les organisateurs ont dû se replier sur Dakar. Un changement qui illustre les défis auxquels font face les militants du « vrai » panafricanisme.
« L’impérialisme doit être combattu sous toutes ses formes. Nous voulons développer le panafricanisme dans toute l’Afrique et faire d’elle un continent au service des peuples », a déclaré Mme Augusta Epanya, Coordinatrice de la DUP, lors de la conférence de presse d’ouverture.
Les participants ont tenu à marquer leur différence avec certains régimes africains qui instrumentalisent le panafricanisme. « Ceux qui parlent du panafricanisme et qui l’utilisent comme du vernis sur les ongles n’ont pas leur place parmi nous », a souligné Raymond Ayivi de la CODITOGO, pointant notamment du doigt les régimes qui violent systématiquement les droits humains.
Cette vision du panafricanisme de combat s’inscrit dans la lignée des pères fondateurs comme Kwame Nkrumah et Patrice Lumumba. Elle prône une véritable union politique du continent, avec une diplomatie commune et une armée unique, dans la perspective des États-Unis d’Afrique.
Le grand meeting prévu ce vendredi permettra aux différentes délégations présentes d’expliquer leur vision du panafricanisme de combat aux populations. Cette première édition organisée sur le sol africain marque une étape importante dans la structuration d’un mouvement panafricain authentique, déterminé à lutter contre toutes les formes d’impérialisme.