Mes Zeus Ajavon et ses deux confrères membres du Collectif sauvons le Togo (CST) sont interdits de « quitter le territoire togolais sans autorisation ». C’est l’essentiel de ce qui ressort de l’audition ce mardi de ces trois avocats et défenseur des droits de l’Homme par le doyen des juges d’instruction. Cette convocation, a appris l’Agence Afreepress, s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte dans le cadre de la série d’incendies ayant touché plusieurs marchés du Togo.
Mes Zeus Ajavon, Jil-Benoît Afangbédji et Raphaël Kpandé-Adzaré sont inculpés pour « groupement de malfaiteurs » et doivent, selon les informations, se « mettre à la disposition de la justice à tout moment ».
« Nous savions depuis vendredi qu’ils voulaient à tout prix les inculper et les placer sous mandat de dépôt. C’est pourquoi nous avons refusé qu’ils sont entendus vendredi dernier, car nous connaissons bien la pratique, toutes les fois qu’on déferre quelqu’un vendredi, cela finit toujours par une inculpation. Franchement c’est une aberration. Vous voyez des hommes de loi en train de planifier un plan pour incendier un marché ? », s’interroge une source proche du dossier.
Agbéyomé Messan Kodjo, président du parti OBUTS, a quant à lui recouvré la liberté dans la nuit de lundi à mardi après quarante (40) jours passés entre les mains de la gendarmerie. Ce leader du CST et une trentaine d’autres militants et responsables de ce regroupement sont « soupçonnés d’avoir commandité et exécuté ces crimes ». Ceux-ci de leur côté, rejettent ces accusations et parlent « de coup fomenté par le pouvoir pour décapiter le mouvement ».
Photo archives du CST à la Primature lors d’un dialogue en novembre dernier. Zeus Ajavon accompagné de Gérard Adja, Patrick Lawson, Raphael Kpandé-Adzaré et de Pédro Francis. (C) Afreepress 2012.
Olivier A.
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