Des milliers de burkinabè ont pris part mardi à la manifestation de protestation de l’opposition burkinabè qui avait pour but de contraindre Blaise Compaoré à renoncer à son projet de modification constitutionnelle pour rester au pouvoir.
A l’issue de la manifestation, Zephirin Diabré s’est dit satisfait de la mobilisation des citoyens, classe politique et société civile et a demandé aux manifestants de rester mobiliser. Pour lui, la protestation n’est qu’à son début.
« Notre marche est un succès mais comme tout le monde l’a dit, ce n’est que le début de la chose. Notre combat s’annonce long, notre combat s’annonce dure. Pour réussir ce combat, je lance un appel aux structures décentralisées du CFOP pour continuer à installer les comités contre le référendum. Une fois qu’on aura ça, on aura un instrument pour garantir le succès de la campagne de désobéissance civile », a déclaré M. Diabré.
Le Chef de file de l’opposition burkinabè a indiqué que la mobilisation contre le projet de modification de la Constitution soit directement à l’Assemblée soit par référendum devra rester un combat des populations de Burkina.
Pour M. Diabré, personne ne viendra ni de Paris ni de Washington ni de Dakar pour aider les burkinabé dans le combat. « C’est nous même qui devons être engagés, être déterminés, nous devons être prêts à mourir pour le Burkina Faso », a-t-il dit.
On voit qu’au Burkina Faso, l’opposition s’organise autour de son point commun qui est le départ de Blaise Compaoré à l’issue de son mandat actuel. Pendant ce temps, son homologue du Togo continue à s’éterniser dans les mêmes erreurs que de par le passé et s’avance droit dans le mur.
Même combat pour l’opposition togolaise mais l’hégémonie compte d’abord !
Depuis plus de deux mois, le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel discute au sein d’un conclave des stratégies à mettre en place pour gagner l’élection présidentielle de 2015. Mais le conclave a été déjà enregistré trois défections à savoir le MCD de Mohammed Tchassona-Traoré, le CAR de Me Dodji Apévon et l’ADDI du Professeur Aimé Gogué.
A l’origine de ces défections, des incompréhensions sur le point prioritaire à mettre à l’ordre du jour. Alors que des voix se lèvent de partout pour mettre la pression sur le régime togolais à opérer les réformes politiques avant la prochaine élection présidentielle, une certaine opposition ne trouve pas nécessaire de saisir l’occasion pour les exiger afin d’augmenter la chance des forces démocratiques en vue d’arracher l’alternance politique.
Pendant que certains partis comme le CAR, l’ADDI, l’OBUTS et autres, appellent les réformes de vive voix, l’ANC et sa tendance trouvent prioritaire la désignation d’un candidat unique de l’opposition vi va affronter le candidat du pouvoir en 2015. Qui des deux courants aura raison ?
Difficile de le dire. Mais toujours est-il que l’opposition est en train de disperser ses forces surtout que les tenants de la candidature unique avant tout traitent déjà les autres de traitres et de vendus.