Le président Patrice Talon
Sous un ciel politique inépuisablement désespérant, sourdement enflammé de ressentiments dans leur paroxysme prémonitoire qui ne cessent de nous avertir de la proximité d’une tempête salvatrice, Patrice Talon, -par ailleurs chevalier d’industrie et grand vétéran des longues crapules-, dans son irascible pouvoir de droit de vie et de mort sur n’importe quelle âme vivant dans le pays qu’il considère comme sa chasse gardée, est plus que jamais, du haut de la loquacité violemment péremptoire de ses certitudes, Inchavirablement habité d’un sentiment de plus en plus fort, de plus en plus vertigineux et hégémonique en lui de défier les lois inviolables qui régissent la vie, comme s’il y avait chez lui une violence intérieure, anarchique et primitive qui lui fait violer à l’excès les principes et les règles.
Et c’est lui, cet homme-là, ce tyran-là d’envergure diplomatique aussi réduite qu’une cacahuète, que la CEDEAO, une organisation régionale non moins discréditée aux yeux des peuples africains, car lanceuse d’illusions mais ne veut pas être ramasseuse des déceptions, vient de designer pour renouer le dialogue au niveau présidentiel avec le Mali et la séquelle d’États, dénonciateurs de la France, mais supplicateurs de la Russie.
Par ce choix incompréhensible, dû, sans doute, à la toute neuve et clinquante vassalité du tyran béninois envers le tout nouveau président nigérian, et, Talon Patrice, manifestement jaloux, envieux de la visibilité diplomatique étincelante et efficace de son voisin, suivez L’ÉVIDENCE de mon regard (…), on ne saurait mieux augmenter les saillantes probabilités de l’échec par son penchant consacré, quelle misère !
j’y reviendrai à l’occasion propice d’un billet spécialement dédié.
En effet, depuis qu’il a destitué la République de ses vertus démocratiques, il semble avoir résolument tourné le dos à tout éclat de raison sensible à l’humanisme et à l’ humilité, et s’être fossoyé dans une ténébreuse morgue par l’irraisonnante puissance du sabre, c’est-à-dire la raison du plus fort, oubliant ainsi qu’il préexiste à sa superbe des mystères qui dépassent son pouvoir et que seule la loi de Dieu est suprême, tant et si bien que les événements sont dans la main de Dieu, les sentiments et les passions dans le cœur des hommes, et Dieu frappe le coup et l’homme pousse le cri » comme le pensait exactement Victor Hugo.
Ainsi donc, la Providence seule, quels que puissent être les vanités les plus osées, l’orgueil le plus irréductible et la surestimation la plus obstinée de soi, a le dernier mot. Un mot colossal. Un mot laconique, fatidique ; un mot Jupitérien dont la détonation éclate comme un coup de foudre ! Ce mot, c’est le mot FIN. il résonne l’inanité des êtres que nous sommes ; il nous dit : faisons doucement ; on est bien peu de chose, car on est les jouets de la mort, et tout homme dans sa destinée conserve un ordre de rejoindre la mort, LA DATE SEULE Y MANQUE. Mais de la mort, Patrice Talon, qui sait insidieusement, par des petites touches malveillantes l’insuffler, cyniquement l’attirer, délibérément l’attiser chez les autres s’en croit immunisé.
Désormais, tout paraît impudemment trop petit à sa démesure. Dieu, qu’il prend moult volontiers pour un usurpateur dont il ne redoute rien, et envers qui il n’a au fond, dans la décomposition de son champ géologique mental, que du mépris, Dieu, disais-je donc, c’est une histoire de fou pour les petits esprits en mal de crédulité. Quant aux hommes, ne sont-ils pas si minuscules comparablement à lui l’infléchissable, lui l’impérissable, et ne sont-ils pas seulement bons qu’à être appréhendés au corps dans la rue, comme Reckya MADOUGOU, Joël AÏVO kidnappés et condamnés au bout de quelques heures de procès simulacre par une effrayante barbarie judiciaire à 20 ans, 10 ans de supplices et D.É.P.O.R.T.É.S dans une totale vie d’indignité humaine !?
Parmi les pays, à forte tendance libérale qui se dessine sur le continent africain, et dont se réclamait haut et fort, mais finalement, Ô combien si trompeusement Patrice Talon, c’est la première fois que l’on constate un tel recul des droits de l’homme avec un tel retour offensif de l’inhumanité, de la cruauté, et qu’une institution clairement d’inspiration totalitaire, cette police politique déguisée, la C.R.I.E.T ! Ce pandémonium d’où les pires vengeances, les pires règlements de compte en bande organisée, et d’où il ne meurt pas un jour, auquel lui succède un jour qui naît, sans que l’on entende les cris stridulés d’hommes et de femmes pris dans ses flammes inextinguibles, cette soi-disant administration conçue pour lutter contre la corruption et purger le pays de la mauvaise gouvernance, purge malicieusement au profit exclusif des multiples entreprises du clan Talon, a été délibérément, intentionnellement créée pour ourdir, avilir, détruire, et que toutes les institutions d’un État prétendu démocratique et considéré comme exemplaire se dressent ensemble dans leur condensation la plus intense de l’horreur en puissance du mal, coalisées pour MASSACRER L’ INNOCENCE et FOULER au pied toutes ses présomptions, et décapiter ainsi publiquement sans aucun état d’âme le droit. La prison, la torture morale, l’exil sont la funeste trilogie nationale béninoise qui a pour résultat normalement attendu par ses instigateurs, dans une vision carcérale collaboratrice de la dictature dans son intégralité la plus ignoble, la plus aride d’humanité, la FOLIE ou la MORT, autrement dit L’ASILE ou le CIMETIÈRE.
Ah ! jamais le sort n’a été plus perfide au Bénin ! Jamais pour les travailleurs béninois, il n’avait été question d’être autant dépouillés de tous leurs droits sociaux et de survivre dans des conditions aussi précaires en traînant des jours précaires, car jamais les évènements ne se sont moqués plus cruellement de la dignité humaine ! Cette formule de l’arbitraire, de la dictature camouflée, de la démocratie truquée, cette nouvelle forme d’uniformisation forcée des esprits, cette guerre sournoise contre son propre peuple, guerre dans laquelle la totalité du clan Talon, avec des verrous en embuscade dans tous les secteurs : économique et financier, judiciaire et militaire, et désormais culturel est engagée avec toutes leurs forces matérielles et toutes leurs idéologies terminatrices des libertés ; cette nouvelle formule, disais-je, mûrement réfléchie, méthodiquement organisée et déployée dans le lyrisme du mensonge et du cynisme le plus absolu est absolument monstrueuse !
Monstrueuse et inhumaine par tout ce qu’elle entraine de souffrances pour l’individu et pour la collectivité !
Monstrueuse par tout ce qu’elle entraîne de dégradation pour l’image du pays. Et plus monstrueuse encore !!! Est le malaise qu’elle répand avec une folle prodigalité. La contamination du sentiment de malaise, de mal-être, du mal-vivre, de la peur et les douleurs sociales insupportables de la vie chère n’ont jamais été aussi diffuses dans l’opinion avec une aussi criminelle profusion.
Incontestablement, c’est la plus effroyable catastrophe politique et morale qui se soit abattue sur le Bénin.
Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR