La star guinéenne de football Nabi Keita, a fui de l’Allemagne pour l’Angleterre parce qu’il , risquait une condamnation de prison ferme pour avoir voulu échanger à deux reprises son permis guinéen pour l’ obtention d’un permis allemand. Le parquet allemand et les États européens considèrent que les permis de conduite et les diplômes délivrés par l’ État guinéen , voire tous les États africains sont faux.
Or, les présidents, ministres et enseignants africains qui prétendent avoir obtenu des doctorats plus en Europe, ont aussi les faux diplômes. Il faudrait bien que le parquet guinéen ouvre une enquête sur le titre ronflant du ” professeur ” Président Alpha Condé.
En effet, parti à Paris à l’âge de 15 ans, Alpha Condé est revenu en Guinée en brandissant le titre de ” professeur agrégé “. Tantôt il a fait les études à l’ université Paris 1- Panthéon Sorbonne , tantôt il a été chargé de cours ou maître assistant à Sciences Pô. Mais personne ne connaît en quelle année exactement. Et nulle part, il n’est mentionné le titre de “professeur “. Par ailleurs, le seul endroit où un témoin soutient avoir rencontré Alpha Condé, est une école de préparation située à rue Saint Guillaume qui porte le nom Sciences Po.
Mais quand on entend Alpha CONDÉ bagarrer avec la langue française dans un baragouin digne des vendeurs à la sauvette, on se demande s’il n’a pas ramassé son soi-disant doctorat en droit au bord de la rue!
La quasi-totalité des Présidents de l’ Afrique francophone y compris leurs ministres, viennent se vanter en Afrique avec les doctorats: docteur Alassane Ouattara , docteur Ali Bongo , docteur Sassou Nguesso , docteur IBK, docteur Faure Ggnassingbe , docteur Paul Biya . Mais leurs pays sont classés parmi les derniers du monde.
Il en est de même des prétentieux intellectuels d’Afrique francophone. La présentation des panélistes pour tous les débats télévisés s’articule sur leurs doctorats et professorats alignés comme des brevets d’invention. Et maintenant, les débats sur Facebook tournent sur les doctorants, docteurs, full professor…
Les puissances africaines comme l’ Algérie et l’ Égypte et l’Afrique du Sud, ont été dirigées par des gens comme Bouteflika et Jacob Zuma qui n’ont même jamais obtenu un diplôme universitaire.
Né à Oujda au Maroc, en 1937, scout à 13 ans, Abdelaziz Bouteflika avait rejoint l’Armée de libération nationale à l’âge de 19 ans. En 1964, il est élu membre du Comité central et du bureau politique du Front de libération nationale (FLN). À partir de 1963, il dirige le ministère des Affaires étrangères et restera à sa tête pendant seize ans, avant d’être élu président de la république en 1999.
Jacob Zuma a dirigé la plus grande puissante du continent. L’Afrique du Sud pays fait partie du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Sud Afrique), c’est-à-dire des cinq plus puissantes nations émergentes du monde. C’est d’ailleurs le seul pays africain qui fait partie de ce cercle restreint. Jacob Zuma a été démocratiquement élu chef de l’État Sud Africain en 2009. Fait surprenant, il n’a jamais fait d’études ni obtenu les diplômes .
Déjà étant enfant, Jacob Zuma perd son père. Sa mère ménagère chez des blancs du temps de l’apartheid, n’a pas assez de moyens pour lui payer l’école . Le jeune Zuma va se lancer dans la vie active en exerçant des petits boulots. Illettré, mais fort et courageux, Jacob Zuma rejoint rapidement les rangs d’African National Congress (ANC) qui combat la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Il est de ce fait condamné à 10 ans de prison et purge sa peine aux côtés de Nelson Mandela dans le pénitencier de Robben Island.
C’est Nelson Mandela qui apprendra à Jacob Zuma à lire et à écrire. A sa sortie de prison, il continue à militer dans l’ANC, le parti de Nelson Mandela, et franchit toutes les marches de cette formation politique qui compte pourtant des enseignants universitaires, médecins, ingénieurs, avocats, etc. Zuma est elu vice-président du parti, puis vice-président de l’Afrique du Sud, démissionne et se présente comme candidat à l’élection présidentielle de 2009 qu’il remporte.
Né en octobre 1957 à Gitarama (centre du Rwanda), Paul Kagame quitte son pays encore enfant acec sa famille. Il a fait son école et toute sa “carrière de guerillero” dans les mouvements de rébellion dirigés par l’Ougandais Yoweri Museveni. Il conduit le mouvement rebelle au pouvoir et devient, le 19 juillet 1994, vice-président de la République, ministre de la Défense, avant d’être élu en avril 2000, président de la République.
Paul Kagame qui n’a pas de diplômes, developpe le Rwanda jusqu’à y créer la plus grande université de mathématiques en Afrique.
À quoi servent donc les gros diplômes des dirigeants africains? À quoi servent donc les doctorats et autres titres folkloriques dont les Africains francophones et francofous se vantent d’avoir obtenu dans les grandes universités occidentales ?
J.Remy Ngono
Source : Coups Francs