Certains activistes togolais qui applaudissent le coup d’État contre un président démocratiquement élu ont l’habitude de dire que même si l’opposition choisit un mouton pour affronter le président Faure Gnassingbé aux élections présidentielles, le mouton battra l’homme.
Le peuple du Niger a choisi « un mouton » pour le gouverner et il ne revient pas à deux anciens militaires du même système et proche de l’âge de la retraite, de le renverser pour convenance personnelle.
Tous les dix ans, il y a un coup d’État au Niger, situation qui est une honte, une humiliation à l’intelligence des Africains sérieux.
L’UA, la CEDEAO, l’ONU et les grandes puissances se sont fourvoyées dans des invasions contre-nature notamment en Libye, le laxisme devant les putschs militaires et les coups d’État civils anticonstitutionnels.
Ce faisant, elles se sont complètement décrédibilisées aux yeux des peuples.
Il est donc temps pour elles de corriger leurs erreurs et cet acte de rédemption doit commencer par le Niger.
La démarche doit nécessairement aller au-delà du dégagement des putschistes (qui font la honte de nos braves militaires qui se battent contre les terroristes) pour déboucher sur une refondation complète des institutions africaines, afin qu’elles deviennent fortes de sorte que « même si le diable les combattrait, elles tiendraient sans plier, ni rompre. »
Ce sont les grands hommes, les grands peuples qui font les grandes institutions.
Nous félicitons, encourageons et soutenons donc le nouveau président démocratiquement élu du Nigéria qui veut redonner du respect et du répondant à l’Afrique de l’Ouest.
Nous jetons également des fleurs aux armées patriotiques du Niger (qui ne marchent pas avec les crimes d’État), du Bénin, du Sénégal, du Togo, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays qui sont déterminés à participer à cette marche libératrice de notre continent.
Le président démocratiquement élu du Niger appelle à l’aide. L’Afrique et les autres régions du monde civilisé doivent absolument répondre à cet appel.
Si certains peuvent permettre à une milice parapublique Wagner, affairiste de venir faire la pluie et le beau temps sur notre continent en maintenant des présidents fantoches à vie au pouvoir, alors des Africains patriotes devront soutenir l’intervention militaire de la CEDEAO pour déloger des putschistes criminels anticonstitutionnels.
Depuis 30 ans, les Africains ont connu l’assassinat de nos pères fondateurs et des démocrates patriotes par des régimes militaires hors la loi, pilotés par les mêmes qui font des putschs actuellement sur le continent.
Ces putschistes pachas, affairistes ont maintenu les soldats patriotes dans la misère, envoyé notre peuple mourir dans la Méditerranée, massacré nos populations qui descendent dans la rue et luttent pour avoir des régimes démocratiques à l’occidental comme celui du président Bazoum.
L’Afrique ne doit pas vouloir une chose et son contraire et les régimes putschistes n’ont pas droit de cité sur notre continent.
À bas les putschs!
À bas les militaires affairistes!
À bas le clientélisme panafricain!
À bas le sectarisme, le dogmatisme et la manipulation de masse!
Vivent les militaires patriotes qui respectent et renforcent nos institutions!
Se O. T. ASAFO