Par Godwin Tété
« Le pouvoir ne rend pas fou, il révèle, au sens photographique du terme, les traits pathologiques qui ont mené à sa prise, et il en permet l’expression sans trop de risques pour celui qui s’en est emparé »
Observant les soubresauts socio-politiques à compter de l’année 2011, dans certains pays du « Sud », c’est-à-dire à partir de ce que l’on appelle depuis lors le « Printemps arabe », nous remarquons que les masses laborieuses n’entendent plus guère supporter des roitelets égocentriques assoiffés de pouvoir à vie. Cette observation s’applique parfaitement (!) à mon propre pays : le Togo.
Voilà pourquoi, à la veille de la soi-disant « élection » présidentielle du 22 février 2020 chez nous, notre compatriote – bien haut en couleur – Georges Togoata Apédo-Amah écrit à peu près ceci : « On ne gomme pas une dictature militaire avec des bulletins de vote ». Et moi je partage tout à fait cette affirmation.
Mais notre truculent concitoyen n’a pas indiqué comment une dictature – surtout militaire – peut s’effondrer.
Or, peu de temps seulement avant Togoata, dans le numéro 3504 de l’hebdomadaire parisien « L’Express » du 29 août au 04 septembre 2018, p. 26, l’intellectuel, le politologue, l’écrivain français bien connu Jacques Attali écrit : « L’Histoire nous apprend que les dictatures s’effondrent dans trois cas : si le peuple n’a plus peur qu’on lui tire dessus et vient envahir les palais des puissants, comme ce fut le cas en Roumanie ; si les puissants eux-mêmes décident de ne plus tirer sur leurs habitants, comme on a pu l’observer en Union soviétique ; ou enfin si une invasion venue de l’extérieur aide une résistance intérieure à en finir avec les tyrans ».
Ici, il me semble que Jacques Attali a omis un quatrième cas : celui de la chute de Moussa Traoré renversé au Mali par un coup d’État militaire en 1991…
En somme, tout ce qui a un commencement a toujours une fin ! Alors, nos roitelets post et néocoloniaux devraient sérieusement (!) méditer cette Vérité ontologique.
PEUPLE TOGOLAIS ! DU COURAGE !!!
Paris, le 26 octobre 2020
Godwin Tété