C’est par cette phrase que se conclut le message commun de la Directrice Générale de l’UNESCO, du Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), de la Directrice Exécutive de l’UNICEF, et du Secrétaire Général de l’Internationale de l’Education, à l’occasion de la Journée Mondiale des Enseignants, célébrée le 5 octobre de chaque année autour d’un thème. Pour 2021, le thème choisi est formulé de la manière suivante : « Les enseignants au cœur de la reprise de l’éducation ».
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Pourquoi cette injonction? Parce que, disent ces quatre personnalités, la pandémie a mis en lumière le rôle irremplaçable du métier d’enseignant dans la société mais aussi la difficulté des conditions dans lesquelles un grand nombre de personnes l’exercent. L’UNESCO, l’UNICEF, l’OIT et l’Internationale de l’Education ont donc tenu à « rendre hommage au dévouement et au courage exceptionnel des enseignants, ainsi qu’à leur capacité d’adaptation et d’innovation dans des conditions très difficiles et très incertaines. » Cet hommage l’avons-nous en vérité rendu aux enseignants, nous parents, nous autorités administratives et politiques du Togo ?
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Est-il besoin que ce soit les instances de l’ONU qui rappellent, par ces mots, à nos autorités que les enseignants de nos universités, par exemple, ont dû « s’adapter rapidement à l’apprentissage à distance et gérer de nouveaux outils numériques, souvent sans y être formés. » ? Comment ont-elles reconnu le mal que ce sont donné les enseignants du supérieur ? Comment, en général, ont-elles admis les efforts de tous les enseignants de tous les degrés d’enseignement dans la mesure où « que les élèves apprennent en présentiel ou à distance les enseignants sont au cœur du processus. » ?
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Est-ce une manière de répondre à cette exhortation, dans notre pays, où c’est le silence des autorités, qui a conduit à un préavis de grève des enseignants à l’approche de la rentrée, bien que « le succès de la reprise de l’éducation suppose tout d’abord de garantir le bienêtre des enseignants, leur rémunération adéquate et leur sécurité » comme le précise le message du 5 octobre 2021 ? Le message réaffirme qu’« il est temps de leur accorder la formation, le perfectionnement professionnel, le soutien et les conditions de travail dont ils ont besoin ».
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Car, ainsi que l’expliquent la Directrice Générale de l’UNESCO, le Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la Directrice Exécutive de l’UNICEF, et le Secrétaire Général de l’Internationale de l’Education, « la reprise de l’éducation ne pourra aboutir que si elle est conduite main dans la main avec les enseignants, c’est-à-dire en leur donnant la parole et la possibilité de participer à la prise de décision et en respectant leurs connaissances et leurs compétences pédagogiques à l’heure de sortir de la crise et de mettre en place des système éducatifs plus résilients ».
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Les autorités de notre pays pourraient-elles rester indifférentes à cette conclusion du message ? « La Journée mondiale des enseignants n’est pas seulement pour nous l’occasion de rendre hommage à chaque enseignant.Nous appelons vivement les pays à investir en eux et à leur accorder la priorité dans les efforts mondiaux de reprise de l’éducation, afin que chaque apprenant puisse se former auprès d’un enseignant qualifié et soutenu.
Tenons-nous aux côtés de nos enseignants !
Lomé, le 5 octobre 2021
Par Maryse QUASHIE