A l’issue de cette seconde journée de concertation entre la classe politique togolaise en vue de l’organisation des élections régionales, les différents acteurs se sont confiés à la presse. Suivons Jean Kissi, Secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR).
Jean Kissi (CAR) : « Nous avons une crise post-électorale qui est là »
C’est la première rencontre à laquelle je suis venu et je suis mal à l’aise, et je suis resté sur ma soif, c’est comme je suis venu tard dans un monde trop vieux. Les préoccupations que j’ai soulevé et que je considère que ça peut normaliser la question togolaise, nous savons que le problème que nous avons au Togo c’est les crises électorales successives, c’est ça les problèmes que nous avons au Togo, il ne faut pas se voiler la face. Le Togo, le problème que nous avons connu c’est élections contestées-répression sanglante et dialogue qui souvent n’aboutit pas. Les Togolais ont l’habitude de dire qu’il y a 27, 28 dialogues qui n’ont pas abouti. On peut noter le dialogue avant la conférence nationale, l’Accord cadre de Lomé, l’APG qui ont donné un peu satisfaction aux Togo mais j’ai considéré que c’était une fois de bon de régler de manières définitives les problèmes togolais, de normaliser la situation politique et avec un rebond sur la situation économique et que au Togo les choses se passent normalement. Mais j’ai l’impression que les problèmes que j’ai soulevé je viens de les soulever trop tard et ces problèmes ne sera pas pris en compte, c’est ça qui moi me chagrine et je vais retourner au parti et on va aviser du comportement qu’on va avoir.
Vous savez que nous avons une crise post-électorale qui est là, il y a en a d’autres qui sont passés mais il faut que les solutions que nous trouvions soient une garantie de non répétition. Le président en cours a dit une fois plus jamais ça ! L’assurance que le peuple peut avoir c’est une garantie de non répétition. Et pour avoir cette garantie, il faut prendre en compte ce qui s’est passé mais j’ai l’impression que je viens soulever des questions qui ne rentrent pas dans ce cadre-là.
Donc le CAR rejoint la DMK ?
Je n’ai pas encore pris connaissance de la déclaration de la DMK mais pour moi il est normal que ce que nous devons faire maintenant doit permettre de résoudre les crises passées et la crise présente en cours et que ça se normalise. Le chef de l’Etat en cours a trois mandats et il est en train d’exercer un quatrième c’est le temps qu’on puisse avoir des discussions qui permettent d’aboutir à des conclusions qui font que désormais la vie politiques togolaises soient normales, que les élections reflètent les vrais résultats, que jamais il n’y a plus de fraude au Togo, qu’on ne fasse pas des élections que des gens fuient le pays ou font des marches pendant quatre ans, c’est ça que nous devons régler, c’est ça le problème togolais. Mais j’ai l’impression que je viens jeter un pavé dans le marigot. C’est l’impression que j’ai eu aujourd’hui en participant. Ça m’oblige à retourner au niveau du parti, réfléchir et à savoir désormais quel comportement on va avoir. Vous savez que le CAR est un parti républicain et vous savez que pendant longtemps on nous taxé de chantre de dialogue, quand on parle aujourd’hui de concertation en tant que parti républicain je ne pense pas que le CAR peut se mettre à côté mais il faut en même que tous les sujets importants et les plus importants soient abordés notamment la question de crise électorale répétitive et la garantie de non répétition pour qu’on puisse ensemble comme des frères évoluer demain et que des élections se passent comme sur du velours.
source : togoscoop.info