Dévoilée depuis le 1 octobre dernier, le Gouvernement Tomegah-Dogbe a déjà, à l’actif, 41 jours d’exercice. Pour ce nouvel Exécutif annoncé réformateur, nombreux sont les observateurs qui ont plutôt assisté à un exercice plus sommaire que pragmatique.
L’air du bling-bling
L’une des grandes innovations annoncées du nouveau Gouvernement a été le séminaire gouvernemental. Rendez-vous au cours de laquelle, tous les ministres ont été outillés, chacun sur ses responsabilités et ses moyens pour atteindre les objectifs. Le tout, sanctionné par un engagement signé par chacun des ministres. Mais dans les faits, au-delà de la comédie des photos, personne n’a une idée claire des différents engagements pris par Victoire Dogbe et ses hommes.
Aussi, les conseils des ministres sont également ponctués par une conférence de presse au cours de laquelle, l’un des deux porte-paroles du Gouvernement réexplique, en présence de la presse, les différentes décisions prises par le gouvernement. Malheureusement, depuis le début de l’exercice, difficile de trouver du grain à moudre, tellement les sujets sont plats, soumettant, de fait, ces derniers à un exercice si fastidieux, parler pour ne rien dire de concret à la fin. Et ce n’est pas ce qu’attendent les togolais.
C’est dire que le chantier est grand. Et au lieu d’exceller dans les mas-tu-vu et autres discours creux, Victoire Tomegah-Dogbe et ses ministres gagneraient mieux à travailler sur le terrain pour se faire connaître et apprécier du public. Plutôt que du bling-bling avec des décisions impopulaires des ministres juste pour faire savoir leur existence. Une tâche qui noircira plutôt le tableau.
FRATERNITE