Ebenezer Latévi Lawson est un journaliste dans le vrai sens du terme. Ancien présentateur et rédacteur en chef à la télévision togolaise version Radio Télévision de la Nouvelle Marche (RTNM), les éditoriaux brossant ou collant à l’actualité de l’ancien et brillant étudiant en journalisme (ESJ) à Lille en France, manquent aux habitués et abonnés du petit écran.
« Latévi » est plus qu’une référence pour ses admirateurs et ses détracteurs . Féru de culture dans l’âme, il a organisé et animé avec prestance selon les témoignages d’une de ses condisciples les semaines socio-culturelles au Lycée de Tokoin à Lomé, où il a appris à raisonner.
Alors étudiant à Lille, Ebénezer Latévi Lawson « devrait être major de sa promotion n’eût été le racisme d’un de ses professeurs qui sans motif pédagogique, a diminué une de ses notes pour privilégier François Soudan de l’hebdomadaire basé à Paris » Une injustice publiquement révélée par feu Edem Kodjo lors de la dédicace en 2015 à Lomé de la réédition de son ouvrage « Et Demain l’Afrique »
Le port altier, le fils Guin né au Congo en Afrique centrale, Latévi Lawson pour faire court est un journaliste chevronné. Effacé, efficace mais rigoureux, il a le don de faire suivre et aimer les informations.
Journaliste aguerri, il « se désole du manque de professionnalisme qui caractérise la presse aujourd’hui ». Mieux, l’ancien rédacteur en chef à la télévision publique togolaise « déplore l’émergence d’un genre nouveau, le « journalisme fast –food », prétentieux dans sa médiocrité.
De l’avis de Latévi , un journaliste quel qu’il soit
» ne peut jamais interviewer une personnalité sans avoir, au préalable, remonté son histoire, analysé ses actes, lu ses écrits. Mieux, étudié ses propos »
Ebenezer Latévi Lawson est un journaliste. Un vrai, dont l’espèce se fait rare. En parlant de lui, il faut également citer les regrettés Gilbert Yempabou Djagba, Roger Yao Dogan, Jean Luc Yacoubi Tchatchibara, Valentin Quam Sodji et John Bosco Adotévi. Sans oublier de mentionner également Yao Ahadé Vergès, Bernard Kodjo Gonçalvès, Léopold Ayivi Togbassa, Eho Victor, Joseph Kuessan Yovodévi, Sophie Ekoué, feu Didier Efoué Eklou, Edouard Edina Kokou Logo, feu Vincent Hobli Agbodo, Paul Bawa Sémédo, Michel Ola Biré da Cruz, Toyitom Amélété, Kégbégnon Nabédé, feu Dominique Biava Seshie, Bénoit Messan Gnamey, Ferdinand Semeho Quadjovie, Ayi Mamavi, Ekoué Adadé, Assiba Mihloindo Johnson, Winigah Koffi, Joseph Anate Abbey , Akossiwa Frepeau, Yao Victor Weka Aladji, Edu Kokou Raven, Jacques Sourou Douti , Adodo Mensah, feu Mathias Kafui Bandeira, Etienne Gbodui, Paul Kodjovi Gbadayi ….
Au détour d’une rencontre, et comme à son habitude, l’ancien rédacteur en chef à l’ex RTNM a toujours prodigué d’utiles conseils à ses jeunes frères et sœurs dans les médias. « Un journaliste qui rapporte le plus fidèlement possible les faits importants de la vie de notre société », ainsi s’explique la definition de ce noble métier. Il est et doit être l’historien de l’instant. Une exaltante tâche bien accomplie par l’ancien étudiant à l’ESJ de Lille.
Même « affecté » au Service du Cinéma et des Actualités Audiovisuelles (Cinéato) rebaptisé Centre Nationale de Production Audiovisuelle (CNPA), par dérision un « garage » pour les gens des médias publics, « teigneux » ou « récalcitrants », Ebenezer Latévi Lawson a refusé de subir le coup. Celui qui fut par ailleurs Rédacteur en chef du Magazine sportif FTF Infos sut transformer cette claque en expérience positive.
A la retraite depuis quelques années, il est toujours à la tâche, animant ici et là des formations et stages de recyclage au profit de celles et ceux voulant faire carrière dans l’univers de la presse.
Une anecdote ! Emerveillé par un éditorial fort élabore, un téléspectateur qui se reconnaîtra, s’était rendu à la station pour demander une copie auprès de Latévi; un véritable professionnel dans les médias. A la forme d’une baguette de pain, le Togo est un véritable vivier dans tous les secteurs d’activités. Et pourtant !
© Ekoué Satchivi