Elle a fait douze bonnes années sans interruption au gouvernement. Sans discontinuité, Victoire Sidemeho Didudu Tomegah-Dogbé de ministre Déléguée auprès du Premier ministre chargée du Développement à la Base créé à l’occasion pour elle en 2008, elle est arrivée à la Primature le 28 septembre dernier. Depuis douze ans, elle est connue comme une cumularde budgétivore qui a créé une ribambelle de sigles qui n’ont rien apporté au quotidien des Togolais. La native de Badougbé a aussi la particularité de femme de « terrain ». Pour superviser ces sigles, elle est constamment en déplacement sur l’ensemble du territoire national. Et ce rôle, elle l’a joué avec son ministère du Développement à la Base qui dispose de plus grand budget au gouvernement.
Curieusement depuis sa nomination à la tête du gouvernement fin septembre, Victoire Dogbé continue sa vadrouille dépensière. Aucune différence entre la ministre Tomégah-Dogbé et le Premier ministre Tomégah-Dogbé. Elle continue de se promener pour aller inspecter les travaux de construction des marchés, l’inauguration des Postes de Péage, l’électrification des villages… Le weekend dernier, on l’a aperçu dans la préfecture de Vo notamment à Afowimé, Assiwloin, Assikopé et Massékopé où elle dit avoir procédé au lancement officiel du branchement de ces villages au réseau électrique. Elle s’est aussi rendue à Avetsèdome, Boko-Totsagni et Tokpli pour échanger sur les questions de développement avec les groupements de femmes, jeunes, enseignants volontaires.
Le folklore habituel. A la fin on se demande ce que fera dame Myriam Dossou, successeuse de Victoire Dogbé au ministère du Développement à la Base. A vrai dire, la cheffe du gouvernement continue de développer ses réflexes de baladeuse avec des missions lugubres. Depuis quand un Premier ministre se promène dans les fermes pour inaugurer l’électrification d’un quartier ? Où sont les Préfets, Maires et consorts ?
Quand on gère un pays dans la grande pagaille, on nomme des gens par complaisance et copinage, on ne peut qu’assister à ces spectacles de mauvais goût.
Honoré ADONTUI
Source : Le Correcteur