Les douze points inscrits au menu du dialogue entamé depuis le 19 mai par les responsables des partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition) ont été totalement « bouclés », a affirmé le facilitateur des discussions Mgr Nicodème Barrigah, à la fin de la séance de ce vendredi.
Au cours de la journée, les protagonistes ont abordé les trois derniers points, les neuf autres ayant été déjà examinés les jours précédents : les élections locales, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et le caractère républicain de l’armée.
Selon le chronogramme, tous les 12 points devraient être vidés au plus tard le 31 mai.
« Je dois quand-même me réjouir que nous ayons pu boucler les douze points au moins en première analyse, dans le temps qui nous est imparti » s’est réjouit Mgr Nicodème Barrigah.
« Notre souhait le plus grand, c’est que l’on puisse terminer demain soir. Toutefois, si tel n’était pas le cas, nous envisageons la possibilité de prolonger d’un ou de deux jours la semaine prochaine. Toujours, dans l’intention de pouvoir rapprocher davantage les partis en présence », a-t-il souligné.
Selon le Prélat, il y a des « points de désaccord, ce qui est évident », en raison du caractère très important des sujets abordés : « quand il y a un dialogue portant sur des points importants, il faut éviter toute précipitation ».
« Naturellement, dans un dialogue comme celui-ci, il faut nécessairement un temps de rapprochement des positions et, c’est à cela qu’a contribué un peu la journée d’hier. L’objectif n’ayant pas été pleinement atteint encore, nous allons poursuivre le rapprochement des positions pour qu’au terme, nous puissions communiquer quelque chose d’assez consistant », a-t-il souligné.
« Cependant, on ne va pas non plus s’éterniser dans la recherche du consensus. Nous allons essayer de voir si le rapprochement se fait assez rapidement. C’est notre souhait pour que déjà mardi ou mercredi, on puisse sortir le document final », a-t-il indiqué.
Jeudi, les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST, le plus grand regroupement de l’opposition) ont exprimé leur inquiétude au regard de l’évolution du dialogue, dénonçant le « mutisme » des représentants du parti au pouvoir lors des débats.
« Sur les neuf points abordés, les représentants de l’UNIR (Union pour la République) n’avaient pas de position. Ils ne font qu’écouter les autres et quand on leur passe la parole, ils disent qu’ils n’ont rien à dire. On ne sait pas ce qu’ils pensent », s’est inquiété Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST lors d’une conférence de presse tenue au domicile d’un des membres dudit Collectif à Lomé.
Mgr Barrigah a longuement expliqué la situation aux professionnels des médias, afin de mettre fin « à toutes les supputations ».
Les débats vont reprendre samedi, dernier jour dialogue, selon le chronogramme établi les premiers jours des discussions. FIN
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire) / Rédaction
Savoir News