On a beau être « faure », puissant, devant le Souverain Créateur, il faut toujours se faire tout p’tit. Autrement, le jour où il vous lâche, la chute risque de faire très mal. Ceux qui se bombent le torse se croyant au-dessus de tout, même Dieu, n’ont aujourd’hui que leurs yeux pour pleurer. Dans le malheur qui les accable, ils vont se remémorer qu’il y a un Etre plus puissant qu’eux pour implorer son pardon et son aide. Avant de s’en rendre compte, it’stoolate.
Quelqu’un lui aurait prédit le Waterloo qu’il vit actuellement, annoncé que le monde s’effondrerait autour de lui qu’il expédierait cette langue vipérine d’une décharge de plomb à l’enfer. « Civil tu étais, civil tu retournerais ». Le tout-puissant sécurocrate de Faure Gnassingbé qui faisait voir de toutes les couleurs à ses compatriotes, est devenu un simple civil, obligé d’assister impuissant à la perquisition de son domicile. Qui l’eût cru ? Ces fouilles archéologiques auraient, selon les infos, un lien avec l’enquête sur le meurtre de l’autre sécurocrate, le commandant du 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR), le lieutenant-colonel Madjoulba Bitala retrouvé mort le 4 mai 2020 dans son bureau au camp.
Comme quoi le puissant d’hier peut devenir le dégradé d’aujourd’hui. La vie est ainsi faite. Apprenons à cultiver l’humilité, l’amour, le vivre-ensemble, et surtout à faire du bien autour nous. Au lieu de se croire le centre du monde. Car plus on monte et plus dure est la chute. On espère que cela servira de leçon aux autres. Ceux qui aujourd’hui, parce qu’ils sont au pouvoir, parce qu’ils sont sous la protection de l’armée, se croient tout permis, s’adonnent à un zèle morbide, briment, oppriment leurs concitoyens. Ils ne sont pas puissants éternellement. La roue tourne et le plus « Faure » aujourd’hui peut devenir demain le moins « Kpatcha ». Personne ne sait de quoi demain sera fait. Que les zélotes « ministrons » apprennent de la chute fracassante du « sécurocrate » en chef de « Faurevi ». Qu’ils se rappellent ce jour-là…
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, on peut aisément imaginer qui, coincé entre les quatre murs à « Azitimé », doit avoir un petit sourire coquin aux lèvres. Pour ceux qui ne le savent pas peut-être pas, c’est le « sécurocrate » tombé en disgrâce qui avait lancé, la veille de Pâques de l’an deux mil neuf, de « puissants feux d’artifices » au domicile du Gros. Délogé, celui-ci avait trouvé refuge à l’ambassade des gringos avant d’être cueilli. Depuis 11 ans, il « se la coule amère » à Azitimé. Comme le dit le proverbe, chacun a son tour chez le coiffeur…
Source : Liberté