Facilitateurs dans la crise togolaise, les présidents Alpha Condé et nana Akufo-Addo ont profité de leur nouveau passage à Lomé, fin juin, pour demander à leur homologue Faure Gnassingbé de prendre des « dispositions », afin de permettre un retour rapide de l’opposant Tikpi Atchadam dans le pays.
Cette demande fait suite à une précédente requête du groupe C14, la coalition de14 partis de l’opposition. Le patron du Parti national panafricain (PNP) et leader des premières manifestations contre le régime togolais séjourne, depuis fin 2017, au Ghana.
Il espère un retour pour les législatives initialement prévues en juillet, mais reportées à novembre prochain. Cette situation a également été évoquée par Alassane Ouattara, qui a reçu Faure Gnassingbé en visite de travail fin juin, à Abidjan.
En attendant un hypothétique feu vert de Lomé, Tikpi Atchadam a quitté la ville de Tema, où il logeait dans une villa prêtée par un ami, pour une résidence plus huppée à East Legon, au cœur d’Accra.
A supposer que l’opposant rentre au Togo, les ministres Payadowa Boukpessi (administration territoriale) et Yark Damehane (défense) entendent imposer des « conditions spéciales » à l’opposant, qui a déjà été accusé de « troubles à l’ordre et d’incitation à la haine ».
Source: Lettre du Continent N°781