Si les bruits des casseroles ne prennent pas le dessus, le Comité National Olympique du Togo connaîtra une nouvelle équipe dirigeante. Des candidatures minées de suspicions, des candidats qui s’accusent les uns les autres de traîner les casseroles, remplies ou poreuses, l’atmosphère électorale elle-même lourde de plomb, ça fait du bruit. Du grand bruit à la veille de l’élection au CNO.
Le 19 Décembre 2020, les présidents de fédérations nationales voteront pour élire le prochain président du Comité National olympique du Togo. Ils seront deux d’après les candidatures retenues à s’affronter dans les conditions normales de température et de pression.
Pendant que les pronostics et les débats couvent à gauche et à droite sur qui doit être le prochain et meilleur président, il se susurre dans les couloirs du bruit sur les qualifications des postulants. « Nous sommes les meilleurs, nous n’avons jamais été sanctionnés sur le plan international pour être disqualifiés. Notre adversaire ne pourra pas aller loin. Il cache des sanctions lourdes, les jours à venir en diront…. » Proclame l’entourage de l’un.
Pour les autres, « nous ne nous reprochons rien du tout. Nous ne sommes mêlés à aucun trafic douteux, nous connaissons la matière et nous avons des réseaux. Nous sommes soutenus par l’armée, nous nourrissons Premier ministre et famille, fille, gendre et amis ; nous tenons l’armée par la poche et nous avons la confiance du Président… Rien à faire, nous serons élus… » Déclarerons les autres.
Tous les trafics sont bons pour cette compétition électorale. Trafic d’influence, promesses mirobolantes, achat de conscience, à la clé corruption pour des acteurs du comité constitué en panier de crabes depuis le fonctionnement de celui-ci.
Pour un dernier camp, qui devrait soutenir l’un ou l’autre, ce sont les jeux d’intérêt. Des jeux qui font traîner à cet autre personnage, plusieurs autres casseroles. Carabiné jusqu’à la moelle épinière. Il aurait souhaité rempiler. A côté d’une compétition sportive, c’est un concours du meilleur faussaire et trafiquant qui se joue actuellement au CNO.
L’arbitre qui devrait aussi se mettre au-dessus de la mêlée semble se fourvoyer dans une posture ambiguë sur la validation des textes. Tout le monde est coupable dans cette compétition.
Mais en attendant de découvrir les contenus des casseroles que traînent ce beau monde, une chose est sûre, elles font du bruit.
Richard AZIAGUE
Source : L’Indépendant Express