Chers compatriotes de la diaspora. Il est vrai, nous ne pouvons pas tous être présents sur le terrain pour libérer notre pays. Mais il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : nos frères qui manifestent à Lomé, à Sokodé, à Bafilo, à Dapaong et dans les autres villes du Togo, devant un régime qui peut tuer n’importe quand, misent sur ce qu’ils ont de plus cher : leur vie. Et aucun sacrifice que nous ferons, nous autres qui sommes hors du Togo, ne pourra, en aucun cas, surpasser le-leur.
Ils sont frappés, mutilés, affamés, assoiffés, étouffés par des gaz lacrymogènes, mais ils sont toujours là, debout. Et ils manquent de tout. De nourriture pour tenir (eux qui ont abandonné leur travail précaire pour manifester), d’eau, de médicaments (parce qu’il y a des centaines parmi eux qui sont blessés et sont dans les hôpitaux délabrés de notre pays que nous connaissons si bien), de moyens pour se déplacer et rejoindre les rassemblements.
Les trois derniers jours, ils se sont battus, malgré la coupure d’Internet dans le pays, en collaboration avec de vaillants membres de notre diaspora, pour nous envoyer des images des manifestations seconde après seconde. Cela a un prix.
Oui, nous faisons beaucoup de Western Union, mais n’oublions jamais, si le Togo change, si les revenus sont mieux redistribués dans notre pays qui est loin, très loin d’être un pays pauvre, nous ne serons plus contraints d’envoyer tout le temps de l’argent à nos familles pour qu’ils ne meurent pas de faim.
Chers compatriotes de la diaspora, nous sommes à une phase décisive, historique, de l’histoire de notre pays. Une nouvelle manifestation est prévue le vendredi 15 septembre prochain. Préparons-la ensemble et faisons d’elle la dernière, celle de la victoire.
David Kpelly
Que tous ceux qui ont un moyen pour aider les manifestants le fassent. Ceux qui en ont mais ne savent pas comment faire parvenir leur contribution aux manifestants, contactez-moi inbox, je vous mettrai en contact avec un collectif citoyen sur place qui pourra vous aider. Ceux qui n’en ont pas, surpassez-vous, parce que pour certaines victoires, même si l’on ne peut offrir l’impossible, il faut la frôler.
David Kpelly