Pour la première fois depuis les déboires judiciaires auxquels le président directeur général du Groupe Bolloré, Vincent Bolloré est confronté dans son pays (France), le gouvernement togolais vient de réagir.
Le point focal du gouvernement togolais, Gilbert Bawara n’a pas été du dos de cuillère pour condamner le fait qu’on dise que le gouvernement ait cédé à l’industriel français un terminal à conteneur au Port autonome de Lomé (PAL) en 2011, en contrepartie du rôle joué par Havas, la filiale du Groupe Bolloré dans la réélection de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle de 2010.
« C’est ridicule, scandaleux, voir même un peu condescendant d’imaginer qu’une agence en communication pourrait avoir une influence quelconque sur une élection présidentielle dans un Etat africain », a-t-il déclaré ce jeudi sur la radio Victoire FM, ajoutant que la procédure de passation de concession pour la construction et la gestion d’un terminal que le Groupe Bolloré a obtenu au PAL pour une durée de 35 ans, a eu lieu dans les règles de l’art.
Pour le gouvernement togolais, cela s’apparente à une « injure à l’intelligence et à la sagesse des peuples et des citoyens africains ». Le gouvernement togolais dit ne pas avoir d’assurance quelconque à donner dans cette affaire parce que ne se sentant pas concerné.
Selom Klassou et ses ministres estiment que c’est une affaire qui oppose un opérateur économique français à son pays. « Pour le moment, nous avons des bribes d’information à travers les commentateurs et les journalistes. L’Etat togolais n’a aucun élément fiable du dossier », a indiqué le ministre.
Cependant, l’Etat togolais est tout ouï pour, dit-il, fournir une information ou un quelque élément, si jamais la justice française l’interpelle. « Nous le ferons volontiers sans aucun problème », a-t-il précisé.
Pour rappel, Vincent Bolloré et certains de ses collaborateurs sont inculpés par la justice de leur pays pour n’avoir pas obtenu la concession des ports au Togo et en Guinée Conakry dans les règles de l’art. L’affaire est toujours pendante devant la justice française avec l’inculpation de M. Bolloré. L’affaire n’est qu’à son début et promet de nouveaux rebondissements.
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