Depuis la soirée de ce lundi 20 septembre 2021, une vidéo choquante fait le tour des réseaux sociaux au Bénin. On y voit un homme en train de bastonner sa femme. Il s’agit en effet de l’enseignant de Faculté de droit de l’UAC, actuellement en prison, et dont BENIN WEB TV a parlé dans un précédent article.
Le dossier est déjà devant le tribunal et cette vidéo est la plus grosse preuve que détient la défense. Comme il est indiqué, la vidéo avait été enregistrée par la fille de la victime, âgée seulement de 11 ans. Selon certaines indiscrétions, l’homme ne serait pas à sa première fois. La femme aurait donc décidé de faire enregistrer cette bastonnade de trop.
La vidéo est insupportable, choquante et humiliante. On se croirait clairement sur un ring de catch, sauf qu’ici les coups allaient pratiquement dans un seul sens. On voit un tout puissant, qui est décidé à écraser sa « proie », sa femme, la mère de ses enfants. En colère, mais impuissants, les enfants assistent tristement à la bastonnade de leur génitrice.
La vidéo suscite colère et indignations sur la toile
Par quelle alchimie, on ne sait, la vidéo s’est retrouvée sur les réseaux sociaux. Et comme en de pareilles situations, les internautes en font depuis plusieurs heures une « affaire personnelle ». Les commentaires vont dans tous les sens. L’émotion est grande et beaucoup réclament la tête du mari.
L’ONG Famille Nutrition et Développement (FND), qui avait dévoilé l’information, est accusée de la diffusion de vidéo, mais sa présidente dément formellement. « L’ONG FND ne se reconnaît aucunement ni de près ni de loin être auteur de la publication de cette vidéo qui ne protège en rien la victime », précise Hélèna Capo-chichi. Elle se désengage donc des inconvénients que la diffusion de la vidéo pourrait susciter.
Au-delà des émotions…
La toile invite la justice à infliger à l’homme la plus lourde peine possible. Souhait certainement justifié à la vue de la vidéo, qui illustre la barbarie subie par la femme. D’ailleurs, la législation en vigueur au Bénin n’est pas moins sévère sur la question. Mais après, il se pose une grosse question lors qu’il s’agit de violences conjugales.
La question est de savoir jusqu’où la femme (victime) est prête à aller ? Dans plusieurs cas, il y a eu des femmes, qui déjà à l’étape de commissariat, supplient pour la libération de leurs maris (leurs bourreaux). Au-delà donc des émotions des uns et des autres, le sort de l’enseignant, devenu catcheur, dépendra fortement de la détermination de sa femme à aller au bout du dossier.
Quoi qu’on dise, il s’agit d’une histoire de couple. Le dossier implique beaucoup de paramètres que le grand public ignore. Il mérite donc d’être géré avec beaucoup de tact.
Au Bénin, la violence conjugale est une infraction punie par la loi. Selon la législation, les violences à l’égard des femmes sont définies, comme tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
Ce que risque l’enseignant de l’UAC, qui a battu sa femme
Selon l’article 30 de la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes, « pour toute infraction pénale qui réprime des violences physiques ou sexuelles, le fait que la victime et l’auteur jouissent d’une relation domestique, définie à l’article 3 de la présente loi, sera retenu comme circonstance aggravante ».
Dans ces circonstances, la loi prévoir contre le coupable, « la peine maximale en matière délictuelle est aggravée par cinq (05) ans d’emprisonnement et celle en matière criminelle est aggravée d’au moins dix (10) ans ».
Source : Benonwebtv