A la suite de son géniteur Eyadèma Gnassingbé, Faure poursuit sans cœur, l’œuvre d’abêtissement des Togolais à travers sa volonté de mourir dans le fauteuil présidentiel. Malgré son jeune âge (54 dont 15 au pouvoir), il n’apporte aucun changement notable à la tête du Togo qui demeure une grosse ferme dans la sous-région. Malheureusement, sa boulimie singulière du pouvoir a sérieusement infecté certains despotes de l’Afrique de l’Ouest, qui restait pourtant à l’exception du Togo, un exemple de pratiques démocratiques. Présent aux cérémonies d’investiture de Ouattara Alassane le 14 décembre à Abidjan puis de Condé Alpha à Conakry le lendemain, Gnassingbé a été moqué par les deux nouveaux fossoyeurs de la démocratie africaine. « J’adresse mes sincères remerciements à mes frères et pairs qui ont effectué le déplacement de Conakry en dépit de la Covid-19. Je salue l’Empereur Denis Sassou Nguesso avec qui nos relations n’ont pas toujours été linéaires, le patriarche des troupes africaines, le Maréchal Idriss Déby Itno. Je salue Faure Gnassingbé, qui bien qu’étant notre jeune frère, est plus ancien que nous au pouvoir, et est donc notre jeune doyen », a plaisanté le président Alpha Condé.
C’est bien Ouattara qui a publiquement dévoilé le petit secret entre eux avant que Condé n’en rajoute. Quel honneur d’être présenté comme un jeune qui a plus duré au pouvoir ? Cela traduit dans un premier temps la gêne intérieure de Condé et de Ouattara autour de leur 3ème mandat. Pour se justifier, il trouve que Gnassingbé fils a fait pire, lui qui est à son 4ème mandat. Il ne trouve donc pas superfétatoire de l’affabler de titre de « jeune doyen ». Des moqueries en réalité. A Abidjan, il a été surpris que Ouattara le dénonce publiquement et n’a trouvé que de se fondre en rire aux éclats. C’est triste que Faure continue de faire de la mauvaise publicité pour le Togo.
Honoré ADONTUI
Source : Le Correcteur