Plus de six (6) mois après l’assassinat au camp, du Col Bitala Madjoulba, Essolisam Poyodi s’est prononcé samedi 14 novembre 2020, sur l’évolution des enquêtes entreprises pour élucider le crime. Selon le Procureur de la République, les enquêtes qui ont mobilisé d’importants moyens humains et matériels, ont permis de reconstituer les événements et situations de la nuit du 3 mai 2020, date de l’assassinat de l’Ex-Chef Corps du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR).
Eu égard à la gravité de l’assassinat du Col Bitala Madjoulba, intervenu le lendemain de la prestation de serment du Chef de l’Etat, Faure E. Gnassingbé, les efforts se poursuivent pour élucider le crime.
Samedi sur la Télévision nationale (TVT), le Procureur de la République, Essolisam Poyodi est revenu sur les enquêtes débutées dans l’enceinte du 1er BIR, le lendemain du crime et qui ont bénéficié des expertises internationales. Ce qui a permis de reconstituer les faits.
Sans toutefois donner des détails, M. Poyodi souligne que les examens balistiques pratiqués au Ghana complétés par des contre-expertises de la France, ont permis d’identifier l’arme du crime, de déterminer avec plus de précision les circonstances de la mort de la victime et les caractéristiques du tir mortel.
Ces expertises complétées par un travail de la Gendarmerie nationale et la Police nationale avec le concours de plusieurs organes, ont également contribué à faire la constatation des positions sur le lieu du crime.
« Le respect scrupuleux de principe de secret de l’instruction et les impératifs de l’enquête ne permettent pas de divulguer les détails de cette opération », a expliqué le Magistrat.
Ainsi, l’information judiciaire qui se poursuit, devra conduire par la suite, « d’identifier le ou les acteurs et complices de ce crime et l’ensemble de la chaîne causale qui a conduit à la réalisation du crime ».
Rappelons qu’après l’assassinat du Col Madjoulba Bitala, il a été mis en place une Commission composée de hauts gradés des Forces Armées Togolaises (FAT), dont l’objectif était de rendre les résultats de son enquête dans un délai de deux (2) semaines. Mais six (6) mois après, les résultats de ces enquêtes se font attendre et les populations toujours dans l’attente de connaitre le commanditaire et l’auteur de ce crime crapuleux.
Caleb AKPONOU /gapola.net