© togoactualite – Un individu d’à peine 23 ans a tranché nuitamment la tête à un paysan dans le village d’Essè, nous apprend l’hebdomadaire Canard Indépendant de ce jour. L’affaire, selon le journal, fait grand bruit dans la préfecture de Yoto, où est situé le village d’Essè Godin.
Dans la nuit du 28 au 29 mai, un individu du nom de Missihoun Mawuli, a tranché la tête et un bras au nommé Etiko Tètè (35 ans environ). Contacté, le régent du canton Essè, qui a été alerté vers 1 heure du matin alors qu’il était à Lomé, au moment des faits, a confirmé l’information.
Le présumé auteur de cet acte horrible, a été appréhendé et est entre les mains de la justice. Il aurait tranché la tête à sa victime qui dormait en laissant la porte de sa chambre ouverte à cause de la chaleur. La famille a découvert le corps sans la tête et le bras qui ont été emportés par l’accusé, dans la même nuit profonde. Très vite, les recherches ont abouti à Missihoun Mawuli qur la place du fétiche du village, avec son affreux butin entre les mains et offrant un spectacle cannibalesque aux populations, mangeant la chair de sa victime et suçant le sang qui dégoulinait de la tête tranchée.
Sous le coup de la population, Missouhoun Mawuli a dans un premier temps dénoncé un proche collaborateur du régent comme étant le commanditaire. Mais contacté, le régent a indiqué que le présumé auteur du crime a changé de version à la gendarmerie. D’ailleurs amené au domicile du collaborateur du régent, ce dernier les a envoyés vers les forces de l’ordre.
Dans certaines sources dans le village, la victime qui appartiendrait à la lignée de la chefferie, serait désignée pour prendre la place du chef du village décédé. L’intérim étant occupé par le régent. Contacté le régent a démenti l’information selon laquelle la victime serait pressentie pour être chef.
Selon le régent, Missouhoun Mawuli a déclaré à la gendarmerie avoir tué sa victime parce qu’il croyait que son petit frère Missouhoun Koffi avait été tué. Il a déclaré avoir avec son frère et leur père, exécuté contre la somme de 40 000 F, 03 moutons, et des bouteilles de boissons, une mission d’exhumation du corps d’une défunte adepte d’un fétiche. Selon lui, le père de sa victime avait enterré le corps de sa défunte sœur adepte vaudou en leur domicile, contrairement aux pratiques des adeptes. Et ce manquement à la tradition faisait de la défunte menaçait de décimer les membres de la famille.
C’est alors que face à une interdiction faite par le régent de procéder à ces pratiques moyenâgeux dans le village, la famille Missouhoun a été sollicitée par le père de la victime pour l’exhumation du corps qui devrait être enterré au lieu indiqué. Missouhoun Mawuli qui a dit avoir cité maladroitement le nom de son petit pendant l’opération contrairement aux recommandations, s’en était allé faire des cérémonies de protection pendant six mois.
A son retour, il ne voyait pas son frère, alors que les réponses que lui servait son père, le faisait douter que son frère était encore en vie. C’est alors qu’il a décidé de le venger. Mais une fois être passé à l’acte, il ne se retrouvait plus et a été conduit contrairement à sa volonté devant le fétiche du village, où il sera appréhendé par les villageois.
Son père a déclaré lui avoir dit que son jeune frère fréquentait dans une école dans une école située dans une localité et qu’il allait revenir pendant les vacances.
Les perquisitions de la gendarmerie ont permis de retrouver l’arme du crime, ainsi qu’une importante quantité de stupéfiants la chambre de l’accusé.
Deux familles se disputent la chefferie dans le village. Mais la famille Missouhoun qui est originaire d’Afagnan n’est pas concernée par ce litige.
lomévi (www.togoactualite.com)
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