La coalition des 14 partis politiques de l’opposition ne compte pas baisser les bras devant ce qu’elle qualifie d’ « interdiction déguisée » de ses manifestations de rue par le régime de Faure Gnassingbé. Les réflexions sont en cours pour sortir du carcan imposé par le ministre de l’administration territoriale.
Pour Me Dodji Apévon, le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), invité ce dimanche de l’émission « D12 » de la radio Pyramide FM, le Togo est devenu un ‘pays de gangstérisme’. Les militaires et les forces de l’ordre peuvent impunément entrer dans les maisons et faire de la brimade gratuitement sur les paisibles populations, a-t-il dénoncé.
Selon lui, c’est la situation que vivent les populations d’Agoè depuis une semaine et il y a deux (2) jours par celles de Baguida et de Kégué Zogbédji.
Vu les agissements des militaires envers les responsables de la coalition des 14 (allusion faite à l’encerclement par deux fois du siège de la CDPA, alors que les responsables de la coalition des 14 étaient en réunion), il va sans dire, estime Me Apévon, que les premiers considèrent les seconds comme leurs « ennemis ».
Avec cette situation, pense-t-il, on ne va pas vers la normalisation de la vie dans le pays mais plutôt vers un enlisement de la situation.
« Lorsqu’une population a le dos au mur, il arrivera le moment, quelles que soient les méthodes de répression qu’on utilise, qu’on ne peut plus arriver à les contenir. Les Togolais sont aujourd’hui tellement au désarroi que quelles que soient les brimades qu’on utilise, tôt ou tard, ça va exploser », a-t-il déclaré.
Pour Me Apévon, il ne faut pas que le pouvoir pense que la situation joue en sa faveur. Les images des brimades commises sur les populations, selon lui, circulent et la situation va se retourner contre eux.
En commentaire au discours que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a adressé à la nation togolaise vendredi dernier, à l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de l’accession du Togo à la souveraineté internationale, l’acteur politique de l’opposition a estimé qu’on ne peut pas parler du dialogue et au même moment des élections.
« C’est une fuite en avant. Peut-être qu’ils ont décidé de compliquer la situation mais c’est Dieu seul sait ce qui va arriver », a-t-il ajouté.
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