• QUI SOMMES-NOUS ?
  • NOUS ECRIRE
vendredi, décembre 19, 2025
Togo Actualite - Premier site d'information du Togo
  • Login
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
  • ACCUEIL
  • TOGO ACTUALITÉ
    • POLITIQUE
    • Actualités
  • Rubriques+
    • CHRONIQUES
    • Diplomatie
    • OPINION
  • DIASPORA
    • FENETRE SUR L’AFRIQUE
    • Fenêtre sur l’Afrique
  • ECONOMIE
  • INTERNATIONAL
    • AFRIQUE
    • MONDE
  • SPORT
    • CAN
    • TOGO
  • FORUM
  • INFOS PRATIQUES
  • ACCUEIL
  • TOGO ACTUALITÉ
    • POLITIQUE
    • Actualités
  • Rubriques+
    • CHRONIQUES
    • Diplomatie
    • OPINION
  • DIASPORA
    • FENETRE SUR L’AFRIQUE
    • Fenêtre sur l’Afrique
  • ECONOMIE
  • INTERNATIONAL
    • AFRIQUE
    • MONDE
  • SPORT
    • CAN
    • TOGO
  • FORUM
  • INFOS PRATIQUES
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
Togo Actualite - Premier site d'information du Togo
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
Togo/dernières minutes : Pacôme Adjourouvi remplace Christian Trimua au ministère des Droits de l’Homme

Tribune Libre/Au ministre Adjourouvi : la vérité n’a pas besoin des muscles pour s’exprimer

2 août 2025
dans OPINION
0 0
0
0
Partages
80
Vus
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur Whatsapp

L’intervention récente du ministre togolais des Droits de l’homme, M. Pacôme Adjourouvi, sur les antennes de France 24, au sujet des manifestations en cours dans le pays, a soulevé un émoi légitime dans l’opinion publique. Plus que les mots employés, ce sont le ton, la gestuelle et l’attitude corporelle du ministre qui interpellent. Dans ce contexte marqué par une tension sociale palpable, l’apparente nervosité de celui qui est censé incarner la sérénité républicaine laisse songeur.

On attendait d’un ministre des Droits de l’homme qu’il projette une image de responsabilité, d’équilibre et de retenue. Or, durant cette interview, M. Adjourouvi s’est distingué par une gestuelle nerveuse, un débit précipité et une intonation hachée, traduisant davantage une fébrilité politique qu’une maîtrise de la situation. Ce langage non verbal, loin d’être anodin, trahit l’embarras du pouvoir face à une jeunesse qui, malgré la peur et la répression, continue de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel.

La communication gouvernementale exige de la hauteur de vue. On ne peut banaliser les manifestations d’un peuple en souffrance sous prétexte d’un « ordre public » dont la définition varie au gré des intérêts du régime. La parole publique doit rassurer, expliquer, assumer et apaiser. Elle ne peut se réduire à un théâtre d’autorité gesticulée.

A cet égard, il est grand temps que la cellule de communication du ministre repense en profondeur les codes de représentation ministérielle. Les éléments de langage ne suffisent plus. Il faut travailler l’aisance médiatique, la cohérence du discours, mais aussi le langage corporel. Les bras qui s’agitent ne donnent pas du poids aux propos. Une communication d’État réussie repose sur la clarté, la posture, la maîtrise et surtout la justesse des mots. A défaut, elle révèle une attitude défensive qui nourrit le doute au lieu de dissiper les inquiétudes.

Il est pour le moins regrettable que le ministre ait choisi une célébration traditionnelle regroupant une jeunesse d’une seule préfecture pour affirmer l’adhésion nationale des jeunes aux politiques gouvernementales. Cette instrumentalisation politique d’un événement coutumier s’est déjà heurtée à une réponse cinglante : les chants populaires scandés par les jeunes présents traduisaient une désapprobation claire, dénonçant la récupération politique d’une tradition censée rassembler et non diviser. « La politique détruit nos coutumes », était la chanson principale pour cette édition 2025 dans les arènes de lutte.

Ce que le ministre n’a pas aussi dit, c’est que les visages des « milliers » de jeunes qui auraient « conforté et applaudi » le « chef de l’État » selon lui , étaient figés, fermés, marqués par une tristesse lourde et un silence pesant. Au point où le PC, Faure Gnassingbé, s’est vu contraint de leur demander s’ils étaient affamés ou s’ils souhaitaient manger avant de danser, tant l’ambiance évoquait davantage une veillée funèbre qu’une rencontre festive.

Ce mutisme n’était pas neutre ; il incarnait le cri étouffé d’une jeunesse désabusée, enfermée dans une précarité chronique, venue non pas par adhésion, mais dans l’espoir de gagner un billet de banque pour s’acheter, au mieux, un savon. Le ministre n’a pas jugé utile de préciser que ces jeunes, chaque année, se déplacent par nécessité plus que par conviction, dans une mise en scène devenue rituel d’humiliation. Là où le pouvoir voit de l’enthousiasme, les jeunes manifestent leur désenchantement par l’apathie. Ce fossé entre l’image projetée et la réalité vécue traduit l’incapacité du gouvernement à entendre ce que le peuple dit, même lorsqu’il se tait.

A peine cette manifestation de rejet passée, le ministre retombe dans les travers d’une communication réactive, incapable d’intégrer les leçons du réel. La répétition des maladresses révèle une dissonance entre l’image que le gouvernement veut projeter et la perception qu’en ont les citoyens.

Lorsque le ministre affirme que « les manifestations ne sont pas interdites », il se heurte au mur des faits. Depuis plusieurs années, de nombreuses demandes de manifestation ont été interdites ou réprimées, souvent sans décision judiciaire préalable. Les libertés publiques, pourtant garanties par la Constitution et les engagements internationaux du Togo, sont suspendues dans la pratique, remplacées par une logique d’autorisation politique qui dénature le principe même de liberté d’expression.

Le contraste est d’autant plus saisissant que le ministre s’exprime sur une chaîne aujourd’hui suspendue au Togo pour manque présumé de professionnalisme. Ironie du sort, cette même chaîne, accusée d’être partisane, lui ouvre grandement son antenne.A qui s’adresse -t-il finalement ?

Si les médias étaient véritablement engagés contre l’État, M. Adjourouvi n’aurait sans doute pas eu le loisir de s’y exprimer. Cette incohérence témoigne moins d’un désordre médiatique que d’une dérive autoritaire du régime, incapable de tolérer la contradiction.

L’aveu du ministre selon lequel « il y a eu des morts » lors des manifestations est un tournant majeur. Mais il soulève une série de questions graves : qui a tué ces manifestants ? Qui rendra des comptes ? Une chose est désormais établie,  des Togolais sont tombés lors de manifestations. L’État, par la voix de son ministre des Droits de l’homme, le reconnaît. Dès lors, l’obligation de vérité et de justice devient inéluctable.

Faute d’une justice prompte à diligenter des investigations crédibles et transparentes, il appartiendra au ministre, dans sa fonction et dans sa conscience, d’apporter un jour les éléments qui manquent aujourd’hui au droit, et d’assumer sa part de responsabilité dans la construction d’un récit d’État qui ne pourra éternellement éluder les faits.

Le ministre, pour justifier la répression, évoque des appels à attaquer des ambassades et des services publics. Mais une accusation, pour être recevable dans un État de droit, exige des preuves matérielles, des arrestations circonstanciées, des faits établis. Quels jeunes ont été interpellés dans les enceintes diplomatiques avec un arsenal de guerre en main ? Aucun élément tangible n’a été produit à ce jour. Le procureur de la République n’a jamais communiqué sur une telle accusation. L’on ne peut, au gré des peurs fabriquées, justifier la suspension des droits fondamentaux.

Une telle déclaration, sans fondement judiciaire, alimente les soupçons de manipulation et de criminalisation de la contestation. Elle renforce le sentiment d’un gouvernement plus préoccupé par sa survie politique que par le respect des règles qu’il prétend défendre.

En définitive, cette interview, loin de rassurer, a mis à nu les failles d’un régime en perte de maîtrise de son discours. Le langage gestuel fébrile du ministre, son discours imprécis, ses contradictions, tout concourt à fragiliser l’image de l’État. La chaîne suspendue, sur laquelle il s’exprime, devient paradoxalement le miroir de l’effondrement de la parole officielle. Car dans ce pays, ce ne sont pas les médias qui se délitent, ce sont les institutions qui se dérobent sous le poids du doute.

La vérité, elle, demeure simple, droite et tranquille. Elle n’a pas besoin de bras levés, ni de voix criardes pour s’imposer. Comme le dit l’adage : « quand la force des arguments manque, on use de l’argument de la force ». Mais la vérité, elle, finit toujours par surgir. Et ce jour-là, elle ne criera pas. Elle parlera en silence.

Ricardo Agouzou

Article précédent

La misère des Togolais de la diaspora

Prochain article

Quand le pouvoir togolais suspend France 24… mais s’y invite

D'autres Articles

Togo/Manifs du 26 juin- Répression à Lomé : les OSC dénoncent une dérive autoritaire sanglante
OPINION

Pourquoi le cri du peuple togolais s’étouffe-t-il face au système ?

Par Rodrigue Ahégo La Voix des Sans Voix L’année 2025 aura marqué un tournant historique pour plusieurs peuples africains qui,...

par Info du pays
18 décembre 2025
9ème Congrès Panafricain à Lomé : Ballade des gens heureux
OPINION

Lomé 2025 : Quand le panafricanisme devient otage des régimes autoritaires ! 

Par Rodrigue Ahégo La Voix des Sans Voix Lomé la capitale togolaise, placée sous haute surveillance avec le déploiement d’un...

par Info du pays
17 décembre 2025
Putsch bénin Au Bénin, l’armée reprend le contrôle après une tentative de coup d’Etat
OPINION

Tentative de coup d´état au Bénin ou l’expression du manque de repères dans une Afrique des contradictions ?

« Les comptes les plus actifs en soutien aux mutins provenaient de profils liés aux pays de l’AES. Une partie...

par Info du pays
15 décembre 2025
L'activiste panafricain Siphiwe Ka Baleka Bel El
OPINION

Togo : À lui tout seul, Siphiwe Ka Baleka Bel El a gâté le 9ème congrès panafricain.

C'est sans doute un moment que personne n'attendait. Et qui a foutu un bordel monumental. Le genre de moment où...

par Info du pays
15 décembre 2025
Le Togo falsifie la démocratie et le panafricanisme : Un « faux » Congrès Panafricain pour légitimer un système autocratique et liberticide
OPINION

Le Togo falsifie la démocratie et le panafricanisme : Un « faux » Congrès Panafricain pour légitimer un système autocratique et liberticide

Avec en annexe : PÉTITION INTERNATIONALE POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DES PRISONNIERS POLITIQUES AU TOGO COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT DU 13...

par Info du pays
13 décembre 2025
Prochain article
Pacôme Yawovi Adjourouvi

Quand le pouvoir togolais suspend France 24… mais s’y invite

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

FACEBOOK

A Lire aussi...

Prison Civile de Lomé, Togo | Archives: DR

Prison civile de Lomé/Cabanon du CHU Sylvanus Olympio : Chronique d’une gestion mortifère des détenus malades

19 décembre 2025
Togo : A quand un accord d’exemption de visas avec les USA, la France… ?

États-Unis : le programme de la loterie Visa suspendu après une fusillade meurtrière

19 décembre 2025
Exclusif: le lieutenant-colonel Tigri aurait trouvé refuge à Lomé

Où est passé Pascal Tigri ? Révélations sur la cavale du chef des putschistes béninois

19 décembre 2025
CAN 2023 (Q): le Togo hérite du Burkina Faso et… le tirage au sort complet des éliminatoires

Afrique/Football : Sans canne, sans CAN, le Togo encore absent… et toujours silencieux

19 décembre 2025
Togo Actualite - Premier site d'information du Togo

Sans partenariat avec togoactualite.com, la reprise des articles même partielle est strictement interdite.
Nous poursuivons tout contrevenant

Nous sommes Togo Actualité, l’information en temps réel sur le Togo et l’Afrique.
Les raisons de la création du site togoactualite sont plusieurs :

Fournir les informations fiables sans déformation via notre site internet.
Permettre à la diaspora togolaise d’être informée de ce qui se passe dans notre cher pays.
Nouer des partenariats avec d’autres sites d’information.
Faire mieux connaître notre Togo à travers des débats, vidéos, nos cultures, etc…
Permettre à nos abonnés de nous suivre et d’animer des débats dans le respect.

Nos Rubriques

  • A ne pas rater Togo
  • Actualités
  • AFRIQUE
  • CAN
  • CHRONIQUES
  • Communiqué
  • Conseil des ministres
  • COOPÉRATION
  • CULTURE
  • DIASPORA
  • Diplomatie
  • ECONOMIE
  • Editorial
  • EDUCATION
  • FAITS DIVERS
  • Fenêtre sur l'Afrique
  • FENETRE SUR L'AFRIQUE
  • HIGH TECH
  • IMPORTANT
  • INTERNATIONAL
  • Interview
  • JUSTICE
  • MEDIA
  • MONDE
  • NÉCROLOGIE
  • OPINION
  • POLITIQUE
  • Rubriques+
  • SANTE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • Sports
  • TOGO
  • TOGO ACTUALITÉ
  • vidéos

Toute l’actualité togolaise

INFO PLUS

  • All
  • Interview
  • POLITIQUE
Togo/Manifs du 26 juin- Répression à Lomé : les OSC dénoncent une dérive autoritaire sanglante

Pourquoi le cri du peuple togolais s’étouffe-t-il face au système ?

18 décembre 2025
Togo/Ve République : les grandes décisions prises au 1er Conseil des ministres 

Togo : les grandes decisions prises au Conseil des ministres du mercredi 17 Décembre 

18 décembre 2025
La loupe du Correcteur : Énigme Faure sous les braises ardentes du Togo, parle paix et sécurité en Afrique

Togo/Prisonniers politiques : des acteurs de l’opposition et de la société civile plaident pour un dialogue direct avec Faure Gnassingbé

17 décembre 2025
« Le Togo ne doit en aucun cas devenir une base arrière pour des ennemis de la démocratie béninoise », G9

« Le Togo ne doit en aucun cas devenir une base arrière pour des ennemis de la démocratie béninoise », G9

17 décembre 2025
Togo/5ᵉ République : Jean-Pierre Fabre interpelle solennellement Jean-Lucien Savi de Tove

Togo/5ᵉ République : Jean-Pierre Fabre interpelle solennellement Jean-Lucien Savi de Tove

17 décembre 2025
  • QUI SOMMES-NOUS ?
  • NOUS ECRIRE

© 2021 Togoactualite — Tous droits réservés

Welcome Back!

OR

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
  • ACCUEIL
  • TOGO ACTUALITÉ
    • POLITIQUE
    • Actualités
  • Rubriques+
    • CHRONIQUES
    • Diplomatie
    • OPINION
  • DIASPORA
    • FENETRE SUR L’AFRIQUE
    • Fenêtre sur l’Afrique
  • ECONOMIE
  • INTERNATIONAL
    • AFRIQUE
    • MONDE
  • SPORT
    • CAN
    • TOGO
  • FORUM
  • INFOS PRATIQUES

© 2021 Togoactualite — Tous droits réservés