Le gouvernement Tomégah-Dogbe est contraint de montrer l’exemple en matière de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Pour une première fois au Togo, des ministres du gouvernement doivent déclarer leurs biens et avoirs pour essentiellement garantir leur intégrité. Ceci conformément à la loi organique fixant les conditions de déclarations de biens et avoirs des hautes personnalités, des hauts fonctionnaires et autres agents publics votée à l’assemblée nationale en décembre 2019. D’ores et déjà Awa Nana-Daboya attend les déclarants jusqu’en 2021.
La période requise pour cet exercice est déjà connue. Selon les indiscrétions, Faure Gnassingbé a ordonné aux 34 nouveaux ministres de se conformer à ce texte en vigueur d’ici la fin du 1er trimestre de l’année 2021.
« Ce que je sais aujourd’hui, c’est que les ministres qui viennent d’entrer au gouvernement ont jusqu’au 1er mars, me semble-t-il pour déclarer leurs biens », a fait savoir Akodah Ayewouadan, porte-parole du gouvernement sur une radio de la place.
Il s’agit pour chaque ministre, sans faire la fine boucle, de déclarer tous les types d’actifs, de quelque nature que ce soit, réels ou personnels, corporels ou incorporels, meubles ou immeubles, divis ou indivis, dont il est le propriétaire, le détenteur, l’administrateur légal ou dont il tire une jouissance.
Selon l’article 6 de la loi organique fixant les conditions de déclarations de biens et avoirs des hautes personnalités, des hauts fonctionnaires et autres agents publics, le Premier Ministre, Victoire Tomegah-Dogbe et les membres de son gouvernement feront la déclaration de leurs biens et avoirs devant Awa Nana-Daboya, médiatrice de la République.
En instituant cette obligation, les autorités togolaises veulent promouvoir la transparence dans l’exercice des nouveaux ministres, garantir l’intégrité, l’honnêteté et la probité et prévenir l’enrichissement illicite.
Dans le contexte actuel du Togo, la déclaration de patrimoine est considérée comme l’expression la plus manifeste de la volonté en faveur de la prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Chose qui devrait marcher comme sur des houlettes pour le nouvel exécutif. Car dans la déclaration de politique générale de Mme le Premier Ministre, il y a un élément clef notamment dans la mobilisation et dans la gestion des ressources. Or, pour être efficace il faut une gestion saine et une reddition de comptes.
togobreakingnews