Il n’est plus finalement le seul à croire en une transition au Togo. Outre Djimon Oré du FPD, le Front citoyen Togo Debout était face à la presse hier mercredi, pour appeler de tous ses voeux que le dialogue politique en projection débouche sur un retour à la Constitution de 1992 et une période transitoire avec ou sans le Chef de l’Etat actuel, Faure Gnassingbé.
2ème porte-parole du Front citoyen Togo Debout porté sur les fonts baptismaux il y a deux mois de cela, Me Raphael Kpandé-Adzaré a fait constater que la crise actuelle n’est que la conséquence d’ « »un système de gouvernance qui n’a pas su combler les attentes des Togolais » » et donc, qu’il faut « »une rupture avec ce système de gouvernance actuel, pour ouvrir une ère nouvelle qui est une période transitoire » ». Il prône dès lors « »un retour à la constitution de 1992, une période transitoire avec un gouvernement de transition qui aura pour mission de revoir le cadre électoral avec le fichier électoral, reformer les institutions impliquées dans le processus électoral, notamment, la CENI, la Cour constitutionnelle et la HAAC » ».
Pour Togo Debout, « »cette transition découlera de l’accord politique, et la question qui se posera est de savoir si elle se fera avec ou sans l’actuel président de la République » ».
Me Kpandé-Adzaré y répond en ces termes : « »Le retour à la Constitution de 1992 effectivement pose un problème parce que cette constitution avait dit qu’ » »en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats » ». Mais le Togo, c’est notre patrimoine commun. C’est vrai que l’actuel chef de l’Etat a déjà fait plus de deux mandats mais le Togo reste toujours notre patrimoine commun et la transitoire voudrait que le processus de réconciliation qui a commencé puisse aboutir. Il faudra donc alors que ce soit l’accord politique qui puisse décider si le Chef de l’Etat actuel peut ou non continuer son mandat. Parce qu’en réalité, il faut savoir raison gardée, tenir compte de toutes les contingences, de toutes les volontés, et de la réalité et faire en sorte qu’au cours de cette transition, des signaux forts puissent être posés, notamment, la libération de tous les prisonniers politiques, que ce soit dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, et dans l’affaire des incendies et des manifetants arrêtés » ».
On attend de voir si ces propositions du Front citoyen Togo Debout ferons tâche d’huile lors du dialogue qui se projette entre les acteurs politiques togolais.
source : T228