Le Togo a franchi une nouvelle étape institutionnelle avec l’ouverture officielle, ce jeudi 6 mars 2025, de la toute première session du Sénat, marquant ainsi l’installation effective de cette chambre haute prévue par la Constitution de la Ve République.
C’est sous la présidence du doyen d’âge, Koudjolou Dogo, que les travaux se sont déroulés au Palais des Congrès de Lomé, en présence de plusieurs hautes personnalités de l’État, notamment le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, et le Président de l’Assemblée nationale, Kodzo Adedze.
L’un des premiers points abordés a été la vérification des mandats des sénateurs, confirmant ainsi la légitimité des 61 membres de la nouvelle institution : 41 élus le 15 février dernier et 20 nommés par le Président de la République, Faure Gnassingbé, le 5 mars.
Au-delà de la reconnaissance officielle des sénateurs, les discussions ont porté sur la lecture du règlement intérieur provisoire et l’organisation des commissions permanentes, qui auront pour mission d’examiner les textes avant leur adoption.
Cette session s’inscrit également dans un effort de légitimation du Sénat auprès de l’opinion publique. Sa création a suscité de nombreuses interrogations, certains observateurs estimant qu’il constitue une charge budgétaire supplémentaire pour l’État.
L’installation du Sénat ouvre la voie à d’autres échéances cruciales. Parmi elles, l’élection du Président du Sénat, une étape clé qui déterminera le leadership de cette institution. Par ailleurs, conformément aux nouvelles dispositions de la Ve République, c’est l’ensemble du Parlement, désormais composé de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui aura la responsabilité d’élire le Président de la République.
Cette réforme institutionnelle marque ainsi un tournant dans la gouvernance togolaise, avec l’ambition affichée de renforcer l’efficacité législative et d’assurer une meilleure représentativité des collectivités territoriales et des forces vives de la nation.