Le recensement électoral prévu pour démarrer aujourd’hui dans la Zone 1 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) version Kodjona Kadanga a du plomb dans l’aile. Des doutes pèsent sur son effectivité. Il est à craindre des débrayages des opérateurs de saisie dont certains ont été « mystérieusement » insérés sur la liste définitive provoquant le courroux de ceux qui ont été mis sur le carreau bien qu’ayant suivi la formation.
Ils étaient près de 5000 à suivre la formation d’opérateurs de saisie dans le cadre du recensement général de la population, censé démarrer aujourd’hui. Seulement, à l’issue de la formation, on a eu droit à un désordre « bien planifié ». En effet, il s’avère que parmi les opérateurs de saisie qui ont été recrutés et formés à l’issue du test, plus de la moitié ont été rayés de la liste des agents ; en tout cas ils en sont absents. Cette situation a provoqué colère et indignation dans les rangs des opérateurs qui se sont vu retirer de manière inexplicable sur la liste définitive. Ils ont brouillement manifesté leur colère le vendredi dernier dans l’enceinte du site de la foire Togo 2000. Qui sont ceux-là qui font leur entrée « clandestinement » sur la liste des agents techniques OPS, sans formation, que la CENI déploie sur le terrain ? Cette question mérite éclaircissement. Mais à en croire certaines sources, c’est le népotisme qui a pris le dessus. Certains d’entre eux ont fait « affaire » pour se retrouver là, au détriment de ceux-là mêmes qui ont perdu de leur temps pour se faire former. Ce qui est sûr, la plupart d’entre eux n’ont pas suivi la formation. On se demande quel rendement ils donneront.
« Nous avons passé plusieurs jours pour nous faire former avec tous les sacrifices consentis, et du jour au lendemain, on se retrouve évincé sur la liste de déploiement. Au même moment on retrouve des inconnus sortis de nulle part qui sont venus nous remplacer. On a voulu avoir des explications, en vain. N’ayant plus rien à perdre, nous aussi on a voulu se faire entendre. Mais les gens ont vite fait d’étouffer le mouvement. C’est déplorable. Ce recensement sera bâclé de toute évidence à moins qu’ils aient donné des formations parallèles à des gens que nous ignorons. C’est déplorable », s’indigne un opérateur.
Tous les OPS déployés dans leurs zones respectives ont refusé de démarrer leur mission tant que la CENI ne revoit pas à la hausse les émoluments. De Lomé à Elavagnon dans l’Est Mono en passant par Vogan ou encore Tsévié, ils ont unanimement organisé des mouvements d’humeur pour revendiquer l’augmentation des primes. « Nous, opérateurs (trices) de saisie de la préfecture de Vo, après avoir attentivement lu le contrat à nous soumis, avons relevé quelques insuffisances à certains articles que voici : art 2, 3 et 5. Nous venons par la même occasion exiger ce que nous trouvons juste et qui suit :
Art 2 : le contrat prend effet à partir du 29 septembre 2018 et non le 1er octobre 2018
Art 3 : il s’agit d’une refonte totale du fichier électoral et non d’une révision.
Art 5 : la rémunération journalière doit être revue :
- Prestation journalière :15000 F CFA
- Prime de logement :2500 F CFA
- Prime de nourriture :2500 », lit-on dans la note revendicative des OPS déployés dans la préfecture de VO.
Dans certains milieux, les présidents de CELI et des autorités administratives ont procédé par des menaces directes et autres formes d’intimidation pour amener les agents à accepter les contrats tels que proposés par la CENI.
Dans l’après-midi d’hier, la président de la CENI a sorti une note aux allures de menace, intimant l’ordre aux OPS de démarrer aujourd’hui les opérations ou d’abandonner l’aventure. D’après ce communiqué, les primes sont ramenées à 18000 F CFA. Reste à savoir si tous les OPS vont rentrer dans la dynamique ou pas.
Shalom A.
Source : Liberté