Au Togo, de nouvelles échéances électorales s’annoncent à grands pas. Il s’agit notamment des régionales et surtout des législatives prévues avant fin 2023. C’est déjà la grande mobilisation au sein des étatsmajors des partis politiques qui se préparent à prendre part à ces consultations. Mais déjà, aux yeux de certains observateurs de la scène politique togolaise, les choses risquent de ne plus être les mêmes, au regard de ce que les acteurs de l’opposition qui avaient boycotté les législatives de 2018 décident cette fois-ci de tourner le dos à la politique de la chaise vide et de s’engager dans la course.
Les prochaines élections, tous les acteurs de la classe politique y pensent sérieusement. Certains comme ceux de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre ou encore l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) d’Aimé Gogué entre autres, ne veulent plus vivre le scénario de 2018 avec le boycott des législatives d’alors.
Si dans le pays la majorité des formations politiques s’échauffent dans une sorte d’ambiance de pré-campagne avec des appels répétés aux militants à aller se faire enregistrer sur les listes électorales, l’enjeu pour l’opposition est de signer son grand retour dans le débat démocratique du pays avec au passage, le maximum de siège à l’Assemblée nationale. Cette course contre le parti au pouvoir Union pour la République (UNIR) qui sans surprise avait remporté haut les mains les législatives de 2028 avec 59 sièges sur les 91 disponibles, passe également par la capacité de l’opposition à bien s’organiser et savoir se mettre ensemble, d’autant plus qu’à l’analyse, l’on pourrait se rendre compte que certaines défaites de l’opposition viennent également de ses propres erreurs. Ce souhait de l’union de l’opposition pourra-t-il se réaliser dans un système où chacun fait ses calculs partisans ? L’avenir nous le dira.
Dans ses prochaines législatives, certains partis de l’opposition parlementaire comme le Nouvel Engagement To golais (NET) de Gerry Taama, l’Union des Forces du Changement (UFC) de Gilchrist Olympio qui n’a toujours pas tenu son congrès en prélude aux élections, le Mouvement des Républicains Centristes (MRC) d’Abbas Kaboua ou encore le Parti des démocrates panafricains (PDP) d’Innocent Kagbrara devront jouer leur survie, chacun comptant sur ses forces. En face, plusieurs formations de l’opposition extra-parlementaire caressent soigneusement l’ambition de signer leur retour à l’hémicycle. Il s’agit entre autre de l’ANC, du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) actuellement affaibli par des querelles intestines, de l’ADDI d’Aimé Gogué ou encore de la Convention démocra tique des peuples africains (CDPA) de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson qui fait partie de la DMP (06 partis de l’opposition et 07 organisations de la société civile). En attendant les campagnes électorales proprement dites, tous les acteurs y compris le parti au pouvoir se rabattent sur l’étape actuelle du processus à savoir le recensement électoral pour mobiliser leurs bases à aller se faire enregistrer sur les listes électorales et valoir au moment opportun leur droit de vote. Au demeurant, une chose est sûre, ces consultations électorales seront âprement discutées, même si la date exacte n’est pas pour le moment connue.
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