Les plus grands scandales financiers orchestrés dans le gouvernement Klassou sortant ont pour piste d’atterrissage, le Ministère de l’Agriculture dirigé par le ministre Noel Bataka qui s’amuse allègrement avec l’argent de l’Etat.
Les faits, gestes et chiffres sont loin de refléter l’orthodoxie financière d’un système de gouvernance qui se respecte.
Dans un courrier adressé le 27 novembre 2019 au Directeur Général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo, le Ministre Bataka a demandé et obtenu le même jour sans aucune forme de protocole lié à la passation des marchés la bagatelle somme de 2 milliards de FCFA. Le motif de cette demande est le financement de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton. Cette lettre est accompagnée d’un bon de commande auprès d’une association dite sino béninoise de développement (ASDB) : peu crédible, qui a gagné le gré à gré pour fournir de matériels à la fédération. D’après les investigations, c’est un scandale financier. Le décaissement de 2 milliards de FCFA d’une société à un ministère quelconque n’est pas autorisé et si c’était le cas par extraordinaire devrait passer par le système de passation des marchés et le ministre de l’économie et des finances devrait en savoir plus. Rien de tout ceci d’après les informations et les documents en notre possession.
Cela s’est passé tranquillement entre le ministre Bataka et le DG de la NSCT, le sieur Nafame.
A la limite on aurait pu décaisser un seul rond en suivant un manuel de procédure impliquant les acteurs de ce fonds « stabex » des paysans réunis en fédération avec un bureau. Rien de tout ceci…..
Dossier ITTRA, l’ancien Directeur Général, le Pr Bonfoh en quittant a laissé une somme de 1 milliards de fonds de ressources propres dont nous expliquerons la provenance plus tard, dans la caisse de l’ITTRA.
A ce jour, son successeur, le Doctorant Lombo (il a été nommé avant de soutenir sa thèse de doctorat) complice du Ministre a vidé la caisse. Il ne reste environ que 30 millions. Où est passé l’argent ? Nous mettons au défi l’Inspection Général des Finances de trouver la traçabilité de ce milliard de l’ITTRA.
Téléfood, nous avons haussé le ton à l’époque pour dénoncer le caractère vaseux de cette trouvaille du Ministre Bataka. A ce jour, il n’a été fait aucun bilan de ce projet et de l’argent collecté. L’initiative qui est celle de la FAO lors des journées mondiales de l’alimentation a été détournée de ses objectifs. Les propres objectifs assignés par le ministre n’ont pas été respectés. Un seul sur les fameux milles entrepreneurs a été envoyé en France pour être formé. Le reste ce sont des formations de masse destinées à créer les logos des entreprises qui ont été l’essentiel de Téléfood. Le reste des dizaines de millions passé sous silence.
MIFA, l’autre paire de manche. Alors que le projet pensé par le Chef de l’Etat était porteur d’objectifs louables, la réalisation a été faite dans une précipitation qui a étourdi les paysans à se procurer des graines de semences à travers des opérations bancaires. Ce qui devrait être un processus évolutif… conséquences MIFA bat de l’aile alors que beaucoup d’argent a déjà été dilapidé. Dernier cirque en date fut la réception il y a quelques semaines des tracteurs destinés aux paysans. Le tour de cirque est que ces tracteurs ont été inaugurés dans le magasin d’achat alors que les bénéficiaires sont à des kilomètres. Quel crédit accorder à cet achat.
Nous sommes au mois de mai 2020, le bilan de la saison agricole exercice 2019 n’est pas encore disponible pour s’ouvrir sur une nouvelle saison qu’on appelle les prévisions pour l’année 2020. Pour un ministère de l’agriculture, c’est une insuffisance dans la gestion.
Ceci est juste un vade mecum des déboires du ministère de l’agriculture sous Noel Bataka qui s’amuse avec l’argent public.
La gestion administrative, les dossiers de la Direction de la statistique qu’il a éclaté, les différents conflits de leaderships et les complicités dans les malversations pourront permettre de comprendre comment l’argent est facilement brassé au ministère de l’agriculture.
Carlos Ketohou
Source : independantexpress .net