Le climat politique au Togo s’intensifie alors que le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Hodabalo Awaté, a annoncé l’interdiction de la marche de protestation prévue pour les 11, 12 et 13 avril 2024. Cette manifestation, initiée par l’opposition en réponse au changement constitutionnel en cours, a suscité un soutien significatif de la population.
Cependant, le ministère a justifié sa décision en invoquant le non-respect des règles régissant les manifestations publiques. Selon une note adressée aux organisateurs, ces derniers n’ont pas respecté le délai de cinq jours ouvrables requis avant la tenue de l’événement. De plus, les itinéraires proposés étaient en infraction avec les directives, empruntant notamment des voies nationales bitumées et des marchés.
Face à cette interdiction, Me Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), l’un des partis à l’origine de l’appel à manifester, a exprimé la détermination de l’opposition à faire valoir ses droits démocratiques. Sur une radio locale, il a déclaré : « Nous ferons tout pour que ces manifestations aient lieu, elles auront lieu. Nous ne cherchons pas le conflit, mais nous défendons notre droit à exprimer notre désaccord à travers des manifestations pacifiques. C’est cela, la démocratie ».
Alors que les partis de l’opposition se concertent pour décider de leur prochaine étape, la situation politique et sociale demeure tendue au Togo. L’interdiction de la marche risque d’exacerber les tensions déjà vives dans un contexte marqué par des débats houleux sur la révision constitutionnelle en cours.
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