Attendu par les Togolais comme une fumée blanche, le communiqué de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) devant tracer la voie pour une sortie de crise au Togo est finalement rendu public ce mardi à Lomé avec quelques heures de retard.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO demandent aux protagonistes de la crise politique d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles par la voie parlementaire en vue d’accélérer le processus de réformes. Ils proposent que le nombre de mandats présidentiels soit limité à 2 et que le président de la République et les députés soient élus au cours d’un scrutin à deux tours.
Le 53ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO recommande la recomposition de la Cour constitutionnelle et la limitation du mandat de ses membres pour le renforcement du processus électoral au Togo.
Au cas où il est difficile de réaliser les réformes par le biais du parlement, il revient aux Togolais de le faire par la voie référendaire. La CEDEAO recommande que le vote des Togolais de la diaspora soit acté.
Autre temps fort de ce communiqué lu par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement exhorte le gouvernement togolais à œuvrer pour la révision ‘intégrale’ du cadre électoral afin que des élections législatives soient organisées le 20 décembre pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.
Ils disent renouveler leur confiance aux 2 facilitateurs de la crise en vue d’une résolution rapide et durable de la situation sociopolitique au Togo. La commission va accompagner les facilitateurs dans cet exercice.
Les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas fait cas de la transition politique proposée par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise pour prendre en compte la question des réformes. Ils n’ont pas aussi abordé la question de la représentation ou non de l’actuel chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé à la prochaine élection présidentielle.
Cependant, un comité de suivi composé des représentants des facilitateurs, de la majorité au pouvoir, de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et de la Commission de la CEDEAO est institué pour assurer le suivi de la mise en œuvre des présentes décisions.
Aux acteurs politiques, ils font la recommandation du maintien de l’esprit de dialogue en vue de la résolution de la crise, encouragent les mesures de confiance et d’apaisement et appellent les acteurs politiques et la société civile à surseoir à tout acte susceptible d’alimenter et de compromettre les efforts de résolution de la crise.
Les forces de l’ordre et de sécurité ne sont pas oubliées. La CEDEAO les exhorte à faire preuve de professionnalisme pour la préservation de la sécurité des biens et des personnes.
Global actu