Après trois mois d’interruption imposée pour préserver les ressources halieutiques, la pêche sur le Lac Nangbéto redémarre officiellement. Cette annonce a été faite le vendredi 15 novembre par le ministre d’État chargé des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, Yark Damehame.
Cette période de repos biologique visait à permettre la régénération des ressources, essentielles à la pérennité de ce secteur crucial pour l’économie locale. Cependant, cette reprise s’accompagne d’un cadre réglementaire rigoureux destiné à assurer une exploitation durable des ressources du lac.
Parmi les restrictions imposées, l’utilisation de certains outils et méthodes de pêche est strictement proscrite. Sont notamment interdits :
Les filets maillants ou éperviers dont les mailles mesurent moins de deux doigts et demi ;
Les sennes de rivage ;
Les nasses de moins de trois doigts ;
Les bambous
De plus, des pratiques comme l’acadja/attidja, le barré-barré, la palangre non appâtée et l’emploi de produits toxiques sont formellement prohibées.
Le ministre Yark Damehame a rappelé que l’accès au lac est conditionné par l’obtention d’un permis, délivré par la direction des pêches et de l’aquaculture. « Ces mesures visent à garantir un équilibre entre exploitation et conservation des ressources halieutiques », a-t-il souligné.
Le secteur halieutique est vital pour l’économie togolaise. Il emploie plus de 22 000 personnes à travers le pays et représente environ 4,5 % du produit intérieur brut (PIB). Le Lac Nangbéto, en particulier, est une source majeure de subsistance pour les communautés locales.