Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) monte de nouveau au créneau contre les dysfonctionnements récurrents de l’administration togolaise. Dans un communiqué publié le 8 octobre 2025, “La Voix des Sans Voix” interpelle les autorités sur la multiplication des erreurs administratives qui plongent de nombreux citoyens dans la détresse.
Selon le MMLK, un nombre croissant de Togolais sont victimes d’anomalies dans leurs actes de naissance, jugements supplétifs, diplômes, certificats de nationalité ou passeports. Ces fautes, souvent commises dans les services publics, ont des conséquences graves : impossibilité de s’inscrire à l’école, de voyager, d’obtenir un emploi ou encore de se faire soigner. « L’administration, censée servir, devient une source de souffrance », déplore le mouvement.
Le MMLK pointe particulièrement du doigt le service des passeports, qualifié de “zone de blocages douloureux” où les citoyens subissent refus injustifiés et absence d’explications claires. Pour le mouvement dirigé par le pasteur Edoh Komi, cette situation illustre une injustice structurelle, car les victimes sont souvent contraintes de payer pour corriger des fautes qui ne leur sont pas imputables. « Il est inadmissible que les citoyens soient tenus responsables des erreurs commises par les agents de l’État. Lorsqu’un acte est mal rédigé, ce n’est pas au citoyen de payer les frais, mais à l’administration de corriger ses torts », martèle le communiqué.
Face à cette situation, le MMLK formule plusieurs propositions de réformes. Il plaide pour :
le renforcement des capacités des agents de l’état civil à travers des formations continues ;
la digitalisation des procédures administratives pour réduire les erreurs humaines ;
la mise en place d’un système de contrôle qualité avant la délivrance des documents officiels ;
et la création d’un guichet spécial permettant la rectification gratuite des erreurs commises par les services publics.
Selon le mouvement, ces mesures contribueraient à restaurer la confiance entre l’État et les citoyens tout en réduisant le poids moral et financier des démarches administratives.
Enfin, le MMLK en appelle à la mobilisation de la société civile, des médias et de la population afin d’exiger des comptes et de promouvoir une réforme profonde du service public. « L’administration doit cesser d’être une source de souffrance. Elle doit devenir un levier de justice, d’équité et de dignité », conclut “La Voix des Sans Voix”.