Voici une liste de quelques projets financés par des prêts concessionnels dont les échéances de remboursement vont jusqu’en 2075 c’est-à-dire dans 50 ans. Plusieurs d’entre nous ici seront à la retraite en ces années-là. C’est la très jeune génération d’aujourd’hui, nos enfants et nos petits-enfants qui devront payer, par une étouffante pression fiscale, pour ces choix budgétaires inconsidérés, irresponsables et suicidaires.
En effet, dans cette dizaine de projets exposés ici, on ne compte même pas un seul laboratoire de recherche, une usine de transformation des matières premières, une usine de fabrication de voitures, une école d’ingénieurs…c’est-à-dire un projet à forte valeur ajoutée qui puisse générer des revenus conséquents en vue de rembourser rapidement les sommes empruntées. Et pourtant, ces sommes se comptent en centaines de milliards! Et ce, pour des besoins primaires, pour de la modernisation d’administration publique etc qui ne sont même pas entièrement réalisés vu que l’argent est détourné via des dépenses de services.
Le comble dans tout cela est qu’aucune institution dans le pays (Commission parlementaire, Cour des comptes, IGE, IGF, HAPLUCIA, etc…) ne contrôle l’opportunité et l’effectivité de ces projets sur le terrain, ni la bonne utilisation des fonds. Aucune donnée fiable et tangible ne permet à l’opinion publique togolaise de se prononcer sur les résultats de ces projets de développement. C’est le vide sidéral.
Aucune production de « rapport national sur le contrôle des projets de développement financés par des prêts souverains » sur la tête des togolais en 60 ans. Aucune!!!!!
Et pourtant, ils s’accumulent tout comme les centaines de milliards d’emprunts signés par les ministres de la République.
Aujourd’hui, nous sommes à un taux d’endettement de 72% du PIB et plus de 61,5% de nos recettes fiscales partent chaque année dans le service de la dette. L’effet d’éviction est patent. Nos impôts ne servent plus à financer les services publics mais à rembourser une dette improductive. Et cela va en s’empirant. Entre mars et juin 2025, la dette publique s’est aggravée de 44 Milliards de Fcfa. Aucun effort de rationalisation n’est fait par le régime faurien en place. Les finances publiques vont à vau-l’eau.
Nous, ici, nous avons commencé ce travail salutaire mais il faudra que toutes les forces patriotiques s’y joignent. Il va falloir plonger dans les méandres des éléphants blancs du régime des gnassingbés père et fils. Et il y a du boulot.
Ce ne sont là que quelques uns des projets financés par la Banque mondiale, il y a aussi ceux du FMI, de la BAD, de la BOAD, du PNUD, de l’OMS, de l’UNICEF, de la BID, de l’AFD (France), de l’UE, de la GIZ, de la Chine, du Japon, de la Turquie, du Canada, des USA, du Brésil etc etc…
Ce régime a des comptes à rendre au peuple togolais et doit en assumer les conséquences.
Trop c’est trop!
Analyse citoyenne de la gestion des finances publiques du Togo / ACGFiP