Appelé de tous leurs vœux par les partis de l’opposition et les partenaires du Togo, le dialogue d’application de l’Accord politique global (Apg), va démarrer lundi prochain. Pour sa part, le Collectif sauvons le Togo (Cst) dont le leader Jean-Pierre Fabre a rencontré le Chef de l’Etat en vue de la tenue du dialogue, a fait le point à la veille des discussions.
Alors que les protagonistes de la classe politique se sont entendus à la surprise de tous, pour commencer le dialogue le lundi prochain, le Collectif sauvons le Togo, a tenu ce vendredi une conférence de presse pour préciser ses positions. Au passage, la première coalition de l’opposition qui regroupe également des organisations de défense des droits humains, c’est engagée à œuvrer en faveur d’un bon aboutissement des prochaines discussions.
« Pour sa part, le Collectif sauvons le Togo, après avoir analysé minutieusement les nouveaux développements de la situation politique togolaise, s’engage, solennellement devant le peuple togolais tout entier à œuvrer, par ce dialogue, à faire sortir notre cher pays de la trop longue crise qui l’accable de souffrances indicibles, depuis plus de cinq décennies, avec de lourdes conséquences en perte de vies humaines, misères, maladies, chômage, faillite et ruine économique », précise le Cst dans sa déclaration.
Co-animée par le Coordonnateurs Me Zeus Ajavon et le président de l’Anc Jean-Pierre Fabre en présence de Patrick Lawson et d’autres responsables, cette conférence a été l’occasion pour le Cst de préciser ses souhaits pour une décrispation totale de la situation. En premier lieu, le Cst estime nécessaire que le dialogue se consacre à résoudre véritablement toutes les questions de fond liées à l’évolution démocratique’ du Togo. La seconde préoccupation se situe au niveau de l’affaire des incendies des marchés.
Sur ce plan, le Cst dit souhaiter que « ce dialogue soit l’occasion de régler définitivement d’une part, l’affaire de l’incendie criminel des marchés de Kara et de Lomé et d’autre part, la question de la fermeture liberticide de certains médias comme les radios X Solaire et La Légende, ainsi que les journaux « La Nouvelle » et « La Gazette du Golfe ».
Mais l’urgence de la tenue des élections locales tient une bonne place dans les exigences prioritaires du Cst, qui affirme qu’il est temps de « réparer cette grave injustice faite au peule togolais de le priver, depuis 27 ans, du droit de se prendre en charge à la base en jouissant de l’exercice de la démocratie communale ». 16 ans après l’adoption de la loi portant décentralisation, ce regroupement de l’opposition réclame que soit pris les décrets d’application.
Le Cst tient à insister, tout particulièrement, sur l’urgente nécessité que les élections locales soient organisées, de manière effective, avant la présidentielle de 2015 », souligne la déclaration.
Aux termes des consultations entre le Premier ministre et les partis parlementaires, l’agenda prioritaire inscrit à l’ordre du jour du dialogue tourne pourtant autour de six (06) points. Il s’agit de ;
– Institution d’un sénat
– Régime politique
– Nomination et prérogatives du premier ministre
– La cour constitutionnelle
– Durée du mandat présidentiel
– Les conditions d’éligibilité du président de la République.
Toutefois, il est admis que ces points puissent être complétés par d’autres que les différentes parties au dialogue jugeraient nécessaires.
Selon les responsables du Cst, à leur initiative, des concertations ont eu lieu entre eux les ceux de la Coalition arc-en-ciel au cours desquelles »les deux regroupements ont pu harmoniser leurs positions dans la perspective de la tenue du dialogue et continuent à œuvrer dans le même sens ».
Un appel est enfin lancé aux représentants de la Cedeao, de l’Uemoa, de l’Oif, du G5 (Ue, France, Allemagne, USA, Pnud), « à apporter toute leur assistance au succès des discussions qui viennent de commencer ».
« Ced dialogue ne devraait pas être abordé dans un esprit de marchandages entre marchands de tapis mais être une occasion de trouver les voies et moyens de mettre en place des institutions fortes afin d’assoir définitivement un état de droit au Togo », avertit le Cst.
koaci
Il faut arrêter la comédie. Il faut arrêter la stratégie qui consiste à gagner du temps. Il faut aller à l’important, à l’essentiel, et vite. Le Togo n’a nullement besoin de Sénat. Il faut inverser l’ordre des points à discuter dans le cadre de ce dialogue. Il faut commencer par le dernier point et exclure le point concernant le Sénat. Merci. Kézié José
les deux derniers points de la cst/anc sont la meilleure chose qui redonnera la vraie democratie au togolais.